Post-Fukushima : les études probabilistes de sûreté s’étendent aux événements « rares »
Les événements « rares » sont désormais pris en compte dans les études probabilistes de sûreté (EPS) appliquées aux réacteurs de production d’électricité. Destinées à évaluer la fréquence d’occurrence des scénarios d’accident, les EPS couvrent ainsi les événements liés à des phénomènes d’origines géologiques, climatiques ou encore humaines.
Dans le cadre du projet de recherche européen ASAMPSA_E (Advanced Safety Assessment Methodologies: Extended PSA) initié par l’IRSN après l’accident de Fukushima Daiichi, dix-huit pays européens ainsi que les États-Unis et le Japon ont réalisé de nouveaux guides relatifs à l’extension du domaine de couverture des EPS aux événements « rares ».
Les EPS appliquées aux réacteurs de production d’électricité sont utilisées pour évaluer la fréquence d’occurrence des scénarios d’accident de fusion du cœur (EPS de niveau 1) et celle des rejets radioactifs associés (EPS de niveau 2). Elles complètent les études dites « déterministes », à la base de la conception des réacteurs.
Avec l’accident de Fukushima-Daiichi, la prise en compte des événements « rares » est devenue une nécessité. Les guides réalisés à l’occasion du projet ASAMPSA_E couvrent à présent des agressions externes telles que le séisme, l’inondation, la foudre, les conditions météorologiques extrêmes ou les chutes d’avions. Ils abordent également des sujets plus génériques, notamment méthodologiques, tels que la sélection des initiateurs d’accident, le lien entre EPS et défense en profondeur ou l’optimisation des dispositions de limitation des conséquences d’un accident grave.
Ces nouveaux guides trouveront une application directe dans le cadre des prochains réexamens de sûreté des réacteurs du parc EDF en exploitation.
Pour en savoir plus : Consulter les guides relatifs à l’extension du domaine de couverture des EPS aux événements « rares » sur le site du projet ASAMPSA_E