FAQ Radioprotection de l'Homme
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Oui !
Dans le corps humain, une faible proportion d’un élément comme le potassium est naturellement radioactif. Et dans les aliments que l’on mange quotidiennement, dans certaines eaux minérales, il y a aussi des radioéléments.
La radioactivité, c’est naturel !
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La radioactivité est imperceptible. Pour la mesurer, il faut des instruments spécialisés.
Le becquerel (Bq) mesure l’activité de la matière nucléaire (nombre de désintégration par seconde). Pour mesurer la radioactivité de l’air, on aspire cet air puis on le filtre et on mesure les particules sur le filtre. S’il y a très peu de particules, il faudra beaucoup de temps pour en avoir assez et avoir la mesure. Le résultat sera exprimé en Becquerel par m3 (Bq/ m3).
Le gray (Gy) mesure la dose physiquement absorbée par un individu ou la matière. Ainsi, ce n’est pas parce que l’on est dans une pièce où il y a des particules radioactives que notre corps va être en contact avec toutes les particules, seule une petite partie peut nous atteindre. C’est ce que l’unité « gray » exprime.
Le sievert (Sv) permet d’évaluer l’impact du rayonnement sur la matière vivante. Il sert à quantifier le risque lié à une exposition à des rayonnements ionisants, et permet de comparer l’effet d’une même dose délivrée par des rayonnements de nature différente à des organismes, des organes ou des tissus qui n’ont pas la même sensibilité aux radiations.
En effet, le sievert est la quantité de radioactivité absorbée par l’individu (gray) multipliée par deux facteurs possibles :
- le premier facteur dépend du rayonnement : 10 pour le rayonnement alpha et 1 pour les autres, rayonnements beta et gamma.
- le deuxième facteur prend en compte la sensibilité des organes du corps humain à la radioactivité des particules. Par exemple, la thyroïde est particulièrement sensible à l’iode radioactive, c’est pourquoi on indique toujours une dose à la thyroïde et une dose au corps entier.
Des seuils d’exposition maximum ont été définis par les spécialistes. Par exemple, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) estime que l'exposition d'une personne du public ne doit jamais atteindre plus de 1 millisievert/an du fait de la radioactivité artificielle.
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Un Français reçoit au total une dose annuelle moyenne de l’ordre de 4,5 mSv. Cette dose est due à l'exposition à la radioactivité naturelle (radon, rayonnements telluriques, rayonnements cosmiques), à l'exposition médicale et à l'exposition aux radionucléides artificiels.
Cette valeur, qui dépend de l’emplacement géographique et du mode de vie, est à considérer comme un indicateur macroscopique – à l’échelle de la France entière - et n’est pas applicable à un groupe de personnes en particulier.
Pourcentages de l'exposition naturelle et artificielle moyenne annuelle par personne en France.
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Il faudrait, pendant une année entière, avoir un débit de dose de 114 nanosievert par heure (nSv/h) pour atteindre la limite d’exposition du public qui est de 1 millisievert par an (mSv/an) en dehors des expositions médicales et naturelles.
A partir de 10 mSv, on préconise une mise à l’abri des populations. Cette dose représente 3 fois la dose annuelle reçue par la population française.
Au-delà de 50 mSv, l’évacuation est recommandée. Cela représente 15 fois la dose reçue par an par la population française.
Pour la population, on parle de fortes doses au-delà de 100 mSv, c’est-à-dire 30 fois la dose reçue par an par la population française.
Pour les travailleurs du nucléaire, la limite réglementaire d'exposition est en France de 20 mSv/an.
Une exposition à une dose de 100 mSv/an peut être autorisée pour des interventions techniques d’urgence et de 300 mSv/an pour une intervention de secours à victimes.
Pour un niveau inférieur à 100 mSv, aucun effet à long terme sur la santé n’a été démontré.
Au-delà de 100 mSv, des effets à long terme des rayonnements ionisants ont été démontrés par des études épidémiologiques (étude des populations d’Hiroshima et de Nagasaki).
1000 mSv est une dose très élevée qui correspond à 1 Gray. Ce niveau d'exposition à la radioactivité a un effet direct sur la santé et implique un risque pour la vie de la personne exposée dans les semaines et les mois qui suivent. A partir de ce niveau de dose, les rayonnements ionisants commencent à détruire la moelle osseuse. Ils atteignent les cellules souches et entrainent une diminution des plaquettes sanguines et des globules blancs.
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Il n’existe pas de dose de rayonnements à partir de laquelle l’individu exposé développe automatiquement un cancer radio-induit.
Par contre, un individu exposé aux rayonnements possède une probabilité de développer un cancer et cette probabilité augmente avec la dose reçue.
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Les premiers travaux approfondis sur les conséquences d’une irradiation importante ont débuté avec le suivi des victimes d’Hiroshima. Ils ont montré le développement de cancers au sein de cette population.
Depuis, de nombreuses études biologiques ou écologiques ont été menées, et notre connaissance des effets de la radioactivité sur l’homme ou sur l’environnement (flore et faune) ne cesse de progresser. Pourtant de nombreuses questions restent sans réponses, comme celle des effets des faibles doses.
Plus d'informations sur l'effet des faibles doses de radioactivité.
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On parle d'irradiation lorsque la source radioactive est située à l’extérieur du corps des personnes exposées. Dans ce cas, plus la distance entre la source et la personne est importante, plus l’exposition par irradiation est faible. Pour stopper l’exposition par irradiation, il suffit donc d’éloigner les personnes de la source radioactive (évacuation par exemple) ou de les protéger dans un bâtiment en béton (mise à l’abri).
On parle de contamination lorsque la source radioactive pénètre à l’intérieur du corps des personnes exposées, soit par inhalation, soit par consommation de produits contaminés, soit par blessure avec des objets contaminés. Les particules séjourneront plus ou moins longtemps dans le corps en fonction de leur taille et des éléments radioactifs concernés, avant d’être éliminées dans les urines et/ou dans les selles.
Lorsque les particules radioactives sont déposées sur la peau ou sur les vêtements sans avoir pénétré dans le corps, on parle de contamination externe. Celle-ci peut être éliminée par déshabillage et en douchant les personnes exposées.
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Manipuler à distance des produits radioactifs est une nécessité pour ne pas mettre en danger la santé des opérateurs.
Un télémanipulateur est un bras robotisé commandé à distance par un opérateur qui, posté derrière un vitrage de protection ou un écran de contrôle, peut travailler sur des produits radioactifs tout en restant à l’abri des rayonnements.