Analyse des données relatives à la mise à jour des niveaux de référence diagnostiques en radiologie et en médecine nucléaire : bilan 2011-2012
En application des dispositions de l’arrêté du 24 octobre 2011 relatif aux niveaux de référence diagnostiques (NRD), les établissements de radiologie et de médecine nucléaire transmettent annuellement à l’IRSN des données dosimétriques « patient ». Les résultats de l’analyse des évaluations dosimétriques réalisées entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2012 présentés dans ce rapport doivent permettre à l’Autorité de sûreté nucléaire de définir les besoins d’évolution de la réglementation.
La participation des professionnels est globalement en progression sur la période 2011-2012 mais est hétérogène selon le domaine d’imagerie considéré. La participation des professionnels de radiologie conventionnelle est toujours faible, avec moins de 25 % contre près de 60 % en scanographie et plus de 80 % en médecine nucléaire.
La collecte des données en pédiatrie, tous domaines confondus, reste extrêmement réduite. Ceci met en évidence une quasi absence d’évaluation des doses délivrées aux enfants par les établissements et a pour conséquence de ne pas permettre aux autorités de mettre à disposition des professionnels des NRD pédiatriques représentatifs des pratiques.
L’analyse par l’IRSN des doses délivrées en radiologie et des activités administrées en médecine nucléaire montre une diminution globale des indicateurs statistiques sur lesquels sont indexés les NRD. Ces résultats aboutissent à des propositions de mise à jour des valeurs de référence pour un grand nombre d’examens.
En complément de l’analyse des données collectées pour les examens figurant actuellement dans la réglementation, l’IRSN recommande de faire évoluer les NRD d’une manière plus générale en modifiant la stratégie de recueil et de mise à jour des NRD en pédiatrie et en élargissant le champ d’application des niveaux de référence à la radiologie interventionnelle — spécialité pour laquelle la radioprotection présente un enjeu majeur — et aux technologies induisant des expositions supplémentaires, tel que la TDM associée à la TEP. L’introduction d’un indicateur statistique plus ambitieux que le 75e centile en radiologie conventionnelle et en scanographie — le 25e centile, figure également dans les propositions visant à favoriser la mise en place et la pérennisation de la démarche d’optimisation en imagerie.