Bilan de l’état radiologique de l’environnement français en 2012
Les niveaux de radioactivité mesurés par le dispositif de surveillance de l'IRSN en 2011 et 2012 restent faibles et dans la gamme habituellement observée ces dernières années.
D'une manière générale, un marquage de l'environnement par des radionucléides artificiels est mis en évidence hors des zones d'influence, en raison de l'apport des retombées passées (essais atmosphériques d'armes nucléaires entre 1945 et 1980, accident de Tchernobyl en 1986…) qui affectent l'ensemble du territoire ou en raison d'activités industrielles anciennes insuffisamment maîtrisées (sites pollués). Ce marquage est plus particulièrement observable dans les sols et dans les milieux aquatiques continentaux et marins (sédiments, mollusques et crustacés).
Le tritium et le carbone 14 sont les deux radioéléments (naturels mais également produits par les activités humaines) les plus largement mesurés dans l'ensemble des compartiments (atmosphérique ou aquatiques continental et marin) ; tous deux étant à la fois des radionucléides naturels et également présents dans les effluents liquides et gazeux des installations nucléaires. Ainsi, un net marquage par du tritium est observé dans l'environnement proche des installations nucléaires de Marcoule, Valduc ou encore La Hague, et dans une moindre mesure des centrales nucléaires de production d'électricité d'EDF. De même, du carbone 14 est présent en quantité significativement plus élevée en aval qu'en amont des installations nucléaires situées sur les grands fleuves.