Savoir et comprendre

La radioécologie terrestre

21/05/2012

L'écosystème terrestre est complexe : les milieux (sol, eaux de surface, eaux souterraines), la topographie (plaine, montagne), la végétation (prairies, cultures, forêts), les chaînes alimentaires (végétaux, animaux) sont très variés.

 

La contamination de l'écosystème terrestre est en général le résultat de dépôts atmosphériques. Lors de l'accident de Tchernobyl, les masses d'air contaminées ont parcouru des milliers de kilomètres. Il existe de fortes disparités dans les activités surfaciques (en Bq/m2) à l'intérieur d'un pays ou d'une région : les radionucléides présents dans l'atmosphère se sont déposés peu à peu sous l'effet des turbulences du vent ; les dépôts ont été plus intenses par temps de pluie (1), à la rencontre d'un relief (2) ou d'une végétation haute (3).

 

 

Radioécologie terrestre

 

 

Transferts des radionucléides

 

  Transfert de radionucléide  

Les radionucléides déposés par les turbulences du vent ou les pluies contaminent directement les feuilles des végétaux. Les radionucléides migrent ensuite dans le sol, où interviennent les transferts vers les racines. Les principaux bioindicateurs étudiés sont les mousses et les lichens.
 

Certains animaux se contaminent par ingestion de végétaux, la chaîne alimentaire la plus courante étant :
 

herbe -> vache -> viande et lait.

 

Les conséquences d'une pollution atmosphérique varient notablement avec la saison, les radionucléides pouvant se déposer sur un sol agricole nu ou cultivé, sur de jeunes plants ou des végétaux à maturité, alors que les vaches sont à l'étable ou en libre pâturage.
 

Une des expériences permettant d'étudier les transferts de radionucléides consiste à prélever sur un terrain un bloc de terre et à le placer en laboratoire, dans des conditions climatiques contrôlées. On peut y pratiquer diverses cultures (blé, vigne, haricots…) qu'on peut contaminer à différents stades de la croissance.
 

Prélèvement sur le terrain et culture en laboratoire