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Synthèse du rapport de l’IRSN sur le thème des « accidents graves » susceptibles de survenir sur les réacteurs nucléaires à eau sous pression du parc en exploitation

28/07/2009

​Le 27 novembre 2008, en réponse à la demande de l’ASN, l’IRSN a présenté au Groupe permanent d’experts pour les réacteurs nucléaires son rapport sur les orientations prises par EDF dans le domaine de l’étude, de la prévention et de la limitation des conséquences des accidents graves susceptibles de survenir sur les réacteurs nucléaires à eau sous pression du parc en exploitation.


 

L’IRSN a examiné, en vue de cette réunion du Groupe Permanent d'experts pour les réacteurs nucléaires dédiée aux accidents graves, les sujets suivants sur la base des propositions d'EDF :

  • le référentiel d'exigences de sûreté relatives aux accidents graves présenté par EDF ;
  • la démarche générale et la méthode d’évaluation des rejets radioactifs, pour les réacteurs en exploitation, compte tenu, notamment, de l’amélioration des connaissances sur la phénoménologie des accidents graves ;
  • la stratégie de gestion de l'eau dans le puits de cuve après la percée du fond de la cuve ;
  • l'ouverture du dispositif d’éventage et de filtration de l’enceinte dans le but de prévenir la fusion du cœur et donc d’éviter un accident grave ;
  • la quantité de débris dans les puisards de l’enceinte en situation d'accident grave.


 

Le rapport de l'IRSN a permis au Groupe permanent de discuter de ces sujets et de transmettre un avis à l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui s'est prononcée le 7 juillet 2009 sur les orientations prises par EDF sur les sujets précités dans le domaine de l’étude, de la prévention et de la limitation des conséquences des accidents graves.


On appelle accident « grave » pour les réacteurs nucléaires à eau sous pression un accident au cours duquel le combustible du réacteur est significativement dégradé avec fusion plus ou moins étendue du cœur du réacteur. La fusion serait une conséquence de l’absence prolongée de refroidissement du cœur par le fluide caloporteur et d’une augmentation importante de la température des crayons combustible dénoyés. C’est un type d’accident qui, en raison des mesures de prévention mises en place, ne peut survenir qu’à la suite d’une accumulation très improbable de dysfonctionnements (défaillances multiples humaines ou matérielles).