Recherche : l’IRSN collabore avec les Laboratoires Nucléaires Canadiens afin d’améliorer les connaissances sur le tritium
L’IRSN collabore avec les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) afin d’acquérir de nouvelles connaissances scientifiques sur les rejets de tritium dans l’environnement issus des activités nucléaires et leur impact sanitaire.
Les rejets de tritium dans l’environnement issus des activités nucléaires et leur impact sanitaire constituent un enjeu de radioprotection. Radionucléide parmi les plus rejetés par les installations nucléaires, il peut également s’accumuler dans leur environnement proche. Or, les effets sur les écosystèmes et l’homme restent mal connus.
C’est pourquoi l’IRSN a initié dès 2011 une collaboration avec les LNC afin d’étudier le comportement du tritium sous ses différentes formes – tritium lié à de la matière organique ou eau tritiée -, et appréhender sa toxicité dans le cadre d’expositions chroniques à de faibles doses.
Des expériences ont ainsi été menées sur des rongeurs exposés de façon chronique aux deux formes de tritium. Les premiers résultats montrent ainsi :
- un comportement des deux formes physico-chimiques similaire dans les conditions expérimentales retenues ;
- des effets biologiques plus significatifs pour le tritium organiquement lié, et ce quelles que soient la durée, les modalités d’exposition ou encore la dose reçue ;
- aucune pathologie non cancéreuse. S’agissant des effets cancéreux, les résultats des expérimentations en cours, menées sur la vie entière des animaux, sont attendus d’ici trois ans.
Cette collaboration avec les LNC s’inscrit dans les enjeux de la thématique « tritium » intégrée dans l’appel à projets EURATOM 2016-2017 du programme-cadre de recherche H2020 de l’Union européenne.
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