Etude du fluage des bétons en traction. Application aux enceintes de confinement des centrales nucléaires à eau sous pression.
Nanthilde Reviron, doctorat de l'Ecole normale supérieure de Cachan, domaine mécanique-génie mécanique-génie civil, 244 p., soutenue le 9 mars 2009
Le comportement des structures en béton, comme les enceintes de confinement des réacteurs, est un point essentiel pour l’évaluation de la sûreté des installations nucléaires dont les structures doivent rester stables et assurer le confinement en fonctionnement normal ou accidentel, sous différents types d’agressions interne ou externe, voire en cas d'accidents graves.
Les déformations différées du béton (retrait et fluage) sous contraintes, induisent une diminution dans le temps de la compression dans les parois des enceintes. Le maintien d’une compression suffisante dans les parois des enceintes est un facteur important pour garantir leur étanchéité dans les différentes situations évoquées auparavant. Il est donc essentiel de prévoir l’évolution de cette compression à différents moments de la vie de l’enceinte et l’état limite de fin de vie.
Une étude à l’échelle du matériau est nécessaire afin de mieux connaître les conséquences dues à la microfissuration lors de la sollicitation de zones faibles. En effet, cette microfissuration peut créer des désordres, influant notamment sur la durabilité de la structure en favorisant la carbonatation, ou la corrosion des armatures par exemple. Cela peut mettre en cause indirectement le respect les exigences de sûreté attribuées au génie civil de l’installation.
L’objectif général de ce travail est d’étudier expérimentalement les déformations différées du béton soumis à des contraintes de traction et d’introduire dans le code de calcul aux éléments finis CAST3M un modèle de séchage-fluage-retrait-fissuration apte à simuler le comportement différé d’une enceinte dans le cas d’un test décennal.