Étude expérimentale et modélisation de la longueur de bon mélange - Application à la représentativité des points de prélèvement en conduit
Jonathan Alengry a soutenu sa thèse le 20 mars 2014 à Saclay.
La surveillance des rejets gazeux des installations nucléaires dans l’environnement et de contrôle des dispositifs d’épuration reposent sur des mesures régulières de concentrations des contaminants en sortie de cheminées et dans les réseaux de ventilation. La répartition de la concentration peut être hétérogène au niveau du point de mesure si la distance d’établissement du mélange est insuffisante. La question se pose sur l’évaluation du positionnement des points de piquage et sur l’erreur commise par rapport à la concentration homogène en cas de non-respect de cette distance. Cette étude définit cette longueur dite de « bon mélange » à partir d’expériences menées en laboratoire. Le banc dimensionné pour ces essais a permis de reproduire des écoulements dans des conduits longs circulaire et rectangulaire, comprenant chacun un coude. Une technique de mesure optique a été développée, calibrée puis utilisée pour mesurer la distribution de la concentration d’un traceur injecté dans l’écoulement. Les résultats expérimentaux en conduit cylindrique ont validé un modèle analytique basé sur l’équation de convection-diffusion d’un traceur, et ont permis de proposer des modèles de longueur de bon mélange et de représentativité de points de prélèvement. Dans le conduit à section rectangulaire, les mesures acquises constituent une première base de données sur l’évolution de l’homogénéisation d’un traceur, dans la perspective de simulations numériques explorant des conditions plus réalistes des mesures in situ.