Impact cérébral précoce de l’inhalation chez le rat, le tungstène comme contaminant émergent
Léo MACE a soutenu sa thèse le 14 Décembre 2021.
L'exposition à des polluants fait partie des enjeux sanitaires préoccupants soulevés par le Haut Conseil de la Santé Publique. En particulier, l'exposition par inhalation à des contaminants atmosphériques sous forme particulaire aurait un impact direct sur le cerveau via l'implication de la voie d'entrée par le nerf olfactif. Ainsi, l'hypothèse d'un lien entre la pollution particulaire et la survenue de maladies neurodégénératives a été émise via le mécanisme de neuroinflammation. Le tungstène est un contaminant présenté comme émergent dans la littérature et dont les situations d'exposition vont croître dans le futur. Nous proposons donc d'étudier les effets induits par l'inhalation de particules de tungstène sur le cerveau. Le modèle animal est le rat mâle adulte exposé par inhalation en système nose-only en mode aigu et répété sur 1 et 2 semaines. Les temps d'analyse post-exposition s'échelonnent de 4 heures à 3 mois. Le premier objectif sera de confirmer l'hypothèse d'un impact neuroinflammatoire d'une exposition au tungstène par l'étude de l'activation des astrocytes et des cellules microgliales. Le deuxième objectif portera sur les conséquences d'une modulation de la réponse inflammatoire sur la survie et la différenciation des cellules souches neurales dans la zone de migration rostrale du cerveau. Ces résultats apporteront une contribution aux connaissances des effets de l'exposition à des polluants atmosphériques sur le cerveau.