Valeur guide environnementale et valeurs de référence spécifiques pour l’uranium : Synthèse et éléments pour l’application aux eaux douces françaises
A la suite de sa contribution aux travaux du GEP-mines et à la demande de la Direction Générale de la Prévention des Risques du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie - Mission sûreté nucléaire et radioprotection (DGPR-MSNR), l’Institut a initié en 2009 une série de travaux dont l’objectif finalisé est de déterminer des critères de protection des écosystèmes aquatiques continentaux vis-à-vis de l’uranium. Ce rapport constitue la synthèse des résultats et des conclusions des travaux menés.
Les travaux réalisés par l’IRSN depuis 2009 ont permis de déterminer différents critères de protection des écosystèmes aquatiques continentaux vis-à-vis de l’uranium.
Une Valeur Guide Environnementale (VGE = 0,3 microgramme par litre à utiliser en incrément du bruit de fond) a été retenue, visant la protection générique – c’est-à-dire, quel que soit l’écosystème - de la santé humaine et de l'environnement. Cette valeur a été déterminée selon les recommandations du Guide technique pour la détermination de Norme de Qualité Environnementale pour l’évaluation de l’état écologique et de l’état chimique des masses d’eau. Les travaux de l’IRSN ont également confirmé que cette VGE est conservative vis-à-vis du critère de protection radiologique des écosystèmes de 10 microgray par heure.
Des valeurs de référence spécifiques (QS) applicables dans l’eau visant la protection des organismes pélagiques d’eau douce ont été déterminées pour une utilisation en évaluation des risques. La Concentration Moyenne Annuelle applicable pour une situation d’exposition chronique (0,3 microgramme par litre) est très proche de la Concentration Maximale Admissible applicable en situation aiguë (0,4 microgramme par litre). De même que pour la VGE, ces valeurs s’appliquent en incrément du fond géochimique selon l’approche en « risque ajouté », sauf si le fond géochimique est inférieur à ces valeurs, auquel cas l’approche en « risque total » s’applique.
Enfin, les connaissances actuelles sur la biodisponibilité de l’uranium ont permis d’établir une arbre de détermination définissant quatre classes physico-chimiques, pour lesquels des valeurs de référence spécifiques conditionnelles de 0,3 à 30 microgramme par litre ont été définis. A l’issue de ce travail, un certain nombre de limites et de perspectives ont été relevées.
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