FAQ Médecine nucléaire
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Un examen de TEP/scanner a deux composantes : la tomographie par émission de positons et le scanner, qui sont réalisés séquentiellement sur le même appareil.
L'exposition due au scanner est très variable en fonction du type d'examen, de la zone explorée et du but de l'examen. Généralement ce type d’examen concerne plusieurs régions : tête, thorax-abdomino-pelvienne et jambes (une partie ou la totalité). La dose délivrée par le scanner est assez faible, et correspond à une dose efficace de l’ordre de 5-10 mSv. La dose efficace due à l'injection du radiopharmaceutique TEP est de l'ordre de 4 mSv pour 200 MBq injectés.
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L'examen de médecine nucléaire n'affectera pas la qualité des autres examens. Toutefois, si d'autres examens sont programmés, il est important de s'assurer qu'il n'y ait pas de doublons et que tous les médecins en charge du patient soient au courant des examens réalisés.
Si possible, il est préférable de réaliser l’examen de médecine nucléaire en dernier afin d’éviter d’exposer inutilement le personnel en charge des autres examens (par exemple, en échographie où le personnel est proche du patient).
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Les enfants sont plus sensibles aux rayonnements ionisants que les adultes. Toute irradiation comporte théoriquement un risque d'induction de cancer. La justification de tout examen est donc primordiale. Dès lors que l'examen est justifié, il doit être optimisé, en réduisant la dose délivrée sans compromettre l'intérêt diagnostique. Pour cela, il existe des recommandations permettant d’adapter l’activité injectée au poids de l’enfant.
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Il est préférable de ne pas emmener un enfant dans un service de médecine nucléaire. En salle d'attente réservée aux patients après injection, les enfants accompagnants ne sont pas admis.
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Le risque est très faible pour les autres voyageurs des transports en commun après un examen diagnostique de médecine nucléaire, en étant toutefois attentif aux enfants et femmes enceintes. Après une thérapie de médecine nucléaire (traitement à l'iode-131 radioactif par exemple), des consignes de radioprotection personnalisées sont remises au patient, qu'il convient de suivre pour limiter l'exposition et la contamination des autres personnes.
Dans certains pays, des détecteurs de rayonnements dans des lieux publics et spécifiques tels que les aéroports peuvent être inopinément déclenchés par des très faibles quantités de rayonnements. Le service de médecine nucléaire peut donc remettre au patient un document mentionnant l'examen ou le traitement effectué, au cas où il serait interrogé en cas de déclenchement des détecteurs.
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Cela dépend du type d’examen ou de traitement. Pour la majorité des examens diagnostiques, l’exposition de l’entourage est généralement faible, aussi le patient peut continuer ses activités sans risque pour les autres, en limitant tout de même les contacts avec les femmes enceintes et les enfants (pendant un temps limité).
Pour les traitements à l’iode-131, des restrictions peuvent être envisagées au niveau des transports publics et pour la reprise du travail, pour son entourage (conjoint·e par exemple). Les contacts avec les femmes enceintes et les enfants doivent être limités pendant quelques temps.
Le service de médecine nucléaire en charge de l’examen ou du traitement doit donner au patient et/ou à son entourage des consignes de radioprotection personnalisées pour limiter l'exposition externe et la contamination des autres personnes.
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Le risque encouru par le personnel de soins s'occupant de ces patients n'est pas significatif. Toutefois, une attention particulière doit être portée à l'irradiation provenant des patients ayant eu une thérapie à l'iode-131 ou au Lutétium-177 car le risque d'exposition du personnel est plus élevé. Le respect de recommandations simples telles que la diminution du temps de présence et l'augmentation de la distance au patient suffisent à réduire cette exposition.
En diagnostic, pour les patients incontinents ou porteurs de sonde urinaire, les recommandations standards s'appliquant au risque infectieux suffisent à prévenir les risques de contamination et d'exposition injustifiée.
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Lors de la même journée plusieurs examens (scanner, échographie, IRM, prélèvements…) peuvent être effectués chez le même patient. Il est préférable de réaliser l’examen de médecine nucléaire en dernier afin d’éviter d’exposer inutilement le personnel des autres services. Si cela n’est pas possible, le respect de recommandations simples telles que la diminution du temps de présence et l'augmentation de la distance au patient suffisent à réduire l'exposition du personnel.
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Alors qu’il est efficace en radiologie conventionnelle et interventionnelle, le port de tablier de protection radiologique (0,35 ou 0,50 mm d'équivalent plomb) en médecine nucléaire n’apporte que peu de gain en termes d'atténuation des rayonnements :
- en radiologie classique : atténuation d’un facteur 50,
- en médecine nucléaire : atténuation d’un facteur 2 en cas d’utilisation de technétium-99m et de seulement 5% pour le fluor-18. De par cette faible efficacité pour le fluor-18, il est conseillé de diminuer son exposition en agissant sur la distance et le temps d'exposition et d'utiliser des paravents plombés.