De la dosimétrie standard à la dosimétrie personnalisée en médecine nucléaire : évaluation des risques aux tissus sains et optimisation de la planification de traitement
Aurélie Desbrée a soutenu son HDR mercredi 26 avril 2017.
Tout juste cent ans après les premières publications dans le domaine, la médecine nucléaire est aujourd’hui devenue incontournable dans le paysage médical. Cette discipline consiste à administrer à un patient un radionucléide souvent associé à une molécule vectrice. Ce radiopharmaceutique va se localiser spécifiquement au niveau des cibles biologiques d’intérêt à des fins diagnostiques ou thérapeutiques. Depuis les années 2000, l’apparition de nouveaux vecteurs (anticorps, peptides, microsphères) et la disponibilité de nouveaux radionucléides rend la discipline particulièrement prometteuse. De plus, un nombre croissant de cibles moléculaires a été identifié, émergeant des recherches menées sur les signatures génomiques des cellules cancéreuses. Le développement de radiopharmaceutiques correspondant à ces nouvelles cibles est en plein essor. Pour mieux appréhender les risques consécutifs à l’utilisation de ces radiopharmaceutiques, le défi majeur est de déterminer de façon réaliste, précise et adaptée les doses délivrées aux organes à risque. De plus, à l’heure actuelle, l’administration de radiopharmaceutiques en thérapie se fait généralement avec des activités standards. L’autre enjeu est donc de personnaliser la dosimétrie et de déterminer l’activité à administrer au patient, maximisant la dose à la tumeur tout en limitant les doses aux tissus sains. L’optimisation de la dosimétrie des patients en médecine nucléaire fait ainsi l’objet de cette présentation d’HDR. Les développements réalisés dans le domaine ainsi que les différentes applications médicales y seront présentés.