Appels à projets ANR, INCa, Inserm et Anses : sept projets associant l’IRSN ont été sélectionnés
L’IRSN est associé à sept des projets sélectionnés lors des derniers appels à projets de l’Agence nationale pour la recherche (ANR), de l’Institut national du cancer (INCA), de l’Inserm et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), dans les domaines du cancer, de la protection de la santé contre les rayonnements ionisants et de la radioécologie. Quatre de ces projets sont pilotés par l’Institut.
Parmi les projets sélectionnés par ces institutions, six relèvent de domaines de la santé de l’homme s’inscrivant directement dans les axes de travail de l’Institut. Il s’agit tout d’abord de recherches permettant de limiter les effets secondaires des radiothérapies, l’un des principaux traitements des cancers qui peut parfois dégrader lourdement la qualité de vie des patients traités. Deux projets ressortissent de cet axe de recherche dans l’esprit du Plan cancer : le projet OPENN, sélectionné par l’ANR pour développer des patchs destinés à traiter localement le colon après une irradiation ; et le projet « homéostatie moléculaire du myotube après exposition aux rayonnements ionisants”, sélectionné par l’INCA, pour mieux comprendre les atteintes musculo-squelettiques post-irradiation.
Autres domaines de recherche important en santé : l’optimisation de l’utilisation des rayonnements ionisants et l’évaluation des risques associés. Le projet THIDOS auquel participe l’IRSN, sélectionné par l’Inserm dans le cadre du Plan cancer, vise ainsi à optimiser la dosimétrie individuelle des patients lors de l’utilisation d’iode radioactif pour le traitement des maladies de la thyroïde. Côté évaluation, le second projet sélectionné par l’INCA «Estimation du risque d’incidence de cancer après exposition au scanner dans l’enfance » a pour objectif une meilleure appréciation du rapport bénéfice/risque lors de l’utilisation des scanners pour les enfants.
L’une des missions de l’IRSN est par ailleurs de préparer ou améliorer la prise en charge médicale de personnes exposées accidentellement aux rayonnements ionisants, soit dans un cadre professionnel, soit dans celui d’un accident nucléaire ou radiologique, ou à un acte de malveillance. C’est dans cet axe que s’inscrit le projet Napeauli sélectionné par l’Anses, qui doit permettre de développer un modèle expérimental pour étudier comment décontaminer une peau contaminée par des nanoparticules métalliques. Quant au projet INTRUST sélectionné par l’ANR-Astrid (accompagnement spécifique des travaux de recherches d’innovation Défense), il doit développer thérapie fondée sur des biomatériaux innovants pour prendre en charge le syndrome gastro-intestinal induit, consécutif à de très fortes doses d'exposition aux radiations ionisantes et qui est bloqué à un mur thérapeutique.
Enfin, le projet TRAJECTOIRE de l’IRSN a été retenu par l’ANR dans le domaine de l’environnement afin d’analyser les archives radiologiques existantes sur les sédiments fluviaux et identifier les composantes anthropiques associées aux nouvelles technologies.
En complément de leur intérêt scientifique, ces projets s’inscrivent dans la logique de renforcement des partenariats de recherche adoptée par l’IRSN pour répondre de la façon la plus pertinente aux enjeux scientifiques de la radioprotection, tels que décrits notamment dans la stratégie scientifique de l’Institut et du contrat d'objectifs et de performance (COP) avec l’Etat. Les thématiques de ces projets s’inscrivent directement dans les axes de travail de l’Institut, lui permettant de progresser plus vite grâce au renfort des compétences de ses partenaires. Enfin, ces projets contribuent au développement de liens avec le secteur académique au travers de l’accueil de post-doctorants à l’Institut, accroissant d’autant sa capacité de recherche, ainsi qu’à la valorisation de ses installations expérimentales et plateaux techniques.