Boutons d'ascenseurs radioactifs : pas de conséquences sur la santé des personnels potentiellement exposés des sociétés Mafelec et Otis
Suite à la découverte, mardi 7 octobre 2008, de colis radioactifs dans l’usine MAFELEC, en Isère, l’IRSN a réalisé, à la demande de l’ASN, une première évaluation des doses reçues par le personnel de l’usine.
La réévaluation par l’ASN de cet évènement, le 21 octobre, au niveau 2 de l’échelle INES, n’a pas de lien avec les conséquences pour la santé des personnes potentiellement exposées.
Cette réévaluation est consécutive au nombre de personnes susceptibles d’avoir reçu une dose accidentelle supérieure à la limite annuelle réglementaire de 1 millisievert pour le public.
Les premières évaluations de l’IRSN montrent en effet que parmi le personnel potentiellement exposé de Mafelec :
- douze personnes ont reçu une dose comprise, au plus, entre 0,1 et 0,4 millisievert ;
- dix-huit personnes ont reçu une dose comprise, au plus, entre 1,4 et 1,8 millisievert ;
- quatre personnes ont reçu une dose maximale de 2,7 millisieverts.
Ces expositions sont inférieures à l’exposition moyenne de la population française due aux sources naturelles et artificielles (3,3 millisieverts pour une année). Elles ne représentent par ailleurs qu’une fraction de la dose résultant d’un examen scanner pour un patient (5 à 10 millisieverts par examen).
A ces niveaux de doses, l’IRSN confirme que l’impact de cet évènement est extrêmement faible et ne devrait pas avoir de conséquences sur la santé du personnel exposé, comme l’Institut l’avait déjà indiqué dans sa note d’information publiée dès le 10 octobre sur son site Internet.
Par ailleurs, à la demande de la société Otis, principal client de l’entreprise Mafelec, l’IRSN a également mené des investigations sur les sites de cette entreprise à Roissy, Argenteuil, Goussainville et Gien. Les premiers résultats montrent que l’exposition des personnels de la société Otis aux postes de travail impliquant une proximité avec des boutons radioactifs est également extrêmement faible, avec des doses maximales inférieures à celles constatées chez Mafelec.