Deux nouveaux projets IRSN retenus suite à l'appel à projets Andra/ANR
Deux projets, Certyf et Kri-Terres, auxquels participe l’IRSN, viennent d’être sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets (AAP) lancé par l'Andra dans le cadre du programme des investissements d'avenir (PIA) et mis en œuvre par l’ANR. Il s’agit des résultats complémentaires de la seconde session de l’AAP, lancée fin 2015, pour laquelle 17 projets ont déjà été retenus.
Cet appel à projets vise faire émerger des solutions innovantes pour optimiser, en amont du stockage, la gestion des déchets radioactifs issus du démantèlement des installations nucléaires. Il s'adresse au monde industriel, aux PME françaises et à la communauté scientifique. Une première session de l'appel à projets avait été lancée en 2014 ; 12 projets avaient alors été sélectionnés, pour un budget global de financement de 40 millions d'euros, dont le projet Camrad*.
Certyf, projet coordonné par le Laboratoire Hubert Curien (LabHC - Université de Saint-Etienne) avec l'IRSN et le Laboratoire Physique de la Matière Condensée (LPMC - Université de Nice), a pour objectif d'approfondir les connaissances sur les effets combinés de différentes contraintes environnementales – radiation, température, roche, hydrogène – sur la tenue et le vieillissement de plusieurs familles de fibres optiques de plus en plus utilisées dans les installations nucléaires.
Kri-Terres, projet coordonné par Armines en collaboration avec l'IRSN et l’UMR GEOPS, consiste à développer une approche innovante pour anticiper, lors de la planification du démantèlement d’une installation, la gestion des terres qui ont pu être contaminées par des rejets liquides radioactifs pendant son fonctionnement. En combinant géostatistiques et simulation de transport des radionucléides dans le sous-sol, cette approche visera à faciliter la gestion des incertitudes liées à une possible contamination des terres et les coûts associés.
* Le projet Camrad multipartenaires et coordonné par ISAE – SUPAERO (Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace) consistera à créer une caméra haute-résolution résistante aux radiations (10 fois plus que les caméras actuelles) et utilisable dans toutes les étapes du démantèlement et du stockage des déchets radioactifs. Elle devrait fournir des images haute définition non-altérées par les radiations.