Etude réalisée par l’IRSN sur l’impact radiologique du dragage des sédiments du port des Minimes à La Rochelle

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27/04/2010

  

Etude réalisée par l’IRSN sur l’impact radiologique du dragage des sédiments du port des Minimes à La Rochelle : un risque d’exposition extrêmement faible pour les travailleurs et la population 

 

L’IRSN a réalisé, à la demande de la ville de La Rochelle, une étude d’impact radiologique pour évaluer l’exposition à la radioactivité des travailleurs présents dans la zone portuaire et de la population rochelaise, lors des travaux de dragages pour l’extension du port de plaisance des Minimes, à la Rochelle.

 

Résultats de l’expertise menée par l’IRSN

 

Concernant l’exposition des travailleurs chargés des opérations de dragage des sédiments, la dose efficace maximale estimée est de 0,01 milliSievert (mSv) sur la durée des opérations, soit 6 mois. 

 

Concernant l’exposition des populations, la dose efficace maximale calculée sur la durée des opérations, soit 6 mois, est inférieure à 0,04 mSv pour les pêcheurs professionnels, en faisant l’hypothèse qu’ils sont gros consommateurs de produits de la mer prélevés dans la zone de travaux. 

 

Ces doses maximales estimées sont très largement inférieures à la limite réglementaire de dose de 1 mSv par an pour les personnes du public exposées à l’ensemble des activités nucléaires. De plus les niveaux de radioactivité mesurés dans les sédiments montrent que ces doses sont essentiellement imputables au bruit de fond radioactif naturel.

 

Comment les experts de l’IRSN ont-ils mené cette étude ?

 

Une campagne de carottages des sédiments a été réalisée du 20 juillet au 7 août 2009. Au total, 118 échantillons de sédiments ont été collectés et analysés :

  • 111 échantillons représentatifs de la zone à draguer, répartis sur 31 stations ;
  • 2 échantillons en deux stations de référence situées dans le Fier d’Ars, non soumises à une influence industrielle ;
  • 5 échantillons de sédiments superficiels prélevés sur des plages de sable.

Les résultats de ces analyses ont été transmis à l’IRSN qui en a vérifié la pertinence et les a interprétés en termes de contamination radiologique environnementale et d’estimation de dose pour les groupes de personnes potentiellement les plus exposées lors des opérations de dragage. Il ressort de cette expertise que :

  • le choix des stations de référence est pertinent ;
  • les concentrations en radionucléides mesurées dans les sédiments à draguer ne sont pas significativement différentes de celles observées dans les sédiments des stations de référence ;
  • quelques échantillons présentent des activités supérieures aux teneurs naturelles, témoignant d’une influence ponctuelle de rejets industriels (radionucléides de la chaîne du thorium 232) ;
  • les activités mesurées dans les sables de plage donnent une indication sur les activités des radionucléides qui pourraient être contenus dans la fraction sableuse (peu abondante) des sédiments à draguer et qui seraient de l’ordre de 5 Becquerel par kilogramme de sédiments secs pour les chaînes du thorium 232 et de l'uranium 238.


Les doses maximales susceptibles d’être reçues par les travailleurs chargés des opérations de dragage des sédiments et par le groupe de population potentiellement le plus exposé (pêcheurs) ont a été estimées sur la base des concentrations en radionucléides mesurées dans les sédiments et de celles calculées dans les espèces marines consommées.

Télécharger le rapport de l'IRSN