Études de criticité : l’IRSN approfondit une collaboration stratégique avec ses partenaires japonais
L’IRSN, l’Agence japonaise pour l’énergie atomique (JAEA) et l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise (NRA) se sont réunis en juin 2015 à Cadarache (Bouches-du-Rhône) afin de discuter de futurs programmes communs de recherche en sûreté-criticité.
Pour rappel, la criticité vise à évaluer et prévenir les accidents causés par une réaction de fission en chaîne incontrôlée dans une installation nucléaire.
Concrètement, JAEA envisage le démarrage, à partir de 2018, d’un programme consacré à l’étude de la criticité des lits de débris, en support au démantèlement à venir des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi.
Pour réaliser ce programme, JAEA doit au préalable rénover son installation expérimentale de criticité STACY, un projet financé par NRA. D’ores et déjà, l’IRSN a aidé JAEA dans l’élaboration du projet en accueillant l’un de ses experts en 2014-2015.
Projet de partenariat international plus vaste dénommé PRINCESS
Complémentaires des actions de recherche prévues entre l’IRSN et le ministère américain de l’Énergie (DOE), cette collaboration avec le Japon donnerait à l’Institut la possibilité de poursuivre l’acquisition de données expérimentales, suite à la fermeture annoncée des installations expérimentales de criticité du CEA à Valduc, en Côte-d'Or.
Ces deux collaborations avec le Japon et les États-Unis s’inscrivent dans un projet de partenariat international plus vaste dénommé PRINCESS (PRoject for IRSN Neutron physics and Criticality Experimental data for Supporting Safety). PRINCESS doit permettre à l’IRSN de poursuivre des expérimentations en criticité en support à l’amélioration des codes de calcul et à l’expertise des dossiers de sûreté.