Fin du projet européen PASSAM
Les 28 février et 1er mars 2017 s'est tenu le workshop final du projet PASSAM, qui a été coordonné par l'IRSN entre 2013 et 2016 avec ses huit partenaires européens. Le workshop a rassemblé une centaine de personnes et visait à discuter les résultats de ce projet sur la filtration des rejets radioactifs consécutifs à un accident de fusion d'un cœur de réacteur nucléaire à eau légère.
Photo : Participants au workshop final du projet PASSAM © IRSN
Le projet PASSAM (Passive and Active Systems on Severe Accident Source Term Mitigation) a été lancé en 2013 dans le cadre du 7e PCRD (Programme-cadre de recherche et développement) de la Commission Européenne. Il a étudié, en vue de l'améliorer, la rétention des rejets radioactifs qui peuvent avoir lieu dans l'environnement suite à un accident de fusion de cœur d'un réacteur nucléaire tel que ceux survenus à Fukushima-Daiichi en 2011. Ce projet s'est axé plus particulièrement sur l'amélioration des systèmes de filtration qui existent dans les réacteurs nucléaires et sur l'étude de dispositifs innovants de piégeage des composés iodés (sous forme d'aérosols et gazeux) qui sur, le court terme, présentent le risque sanitaire majeur.
En quatre ans, le projet PASSAM a permis de constituer une base de données des caractéristiques de chaque système de filtration étudié. Elle sera utile aux différentes autorités de sûreté nucléaires nationales mais également aux organismes techniques chargés des expertises en sûreté (TSO) ainsi qu'aux industriels, pour accroître la fiabilité des dispositifs qui existent dans les centrales nucléaires actuellement en service ou pour mettre en place de nouveaux systèmes.
Plusieurs dispositifs existants ont été passés en revue (filtres à barbotage, filtres à sable et pré-filtres métalliques) ainsi que plusieurs systèmes innovants (pulvérisateurs à haute pression, précipitateurs électrostatiques, zéolithes avancées, système d'agglomération acoustique, systèmes combinés de filtration par voie humide et par voie sèche). Les observations issues des expérimentations menées lors de PASSAM ont permis d'établir de nouveaux modèles de calcul ainsi que d'améliorer les modèles existants. Ces modèles alimentent principalement les logiciels de calcul d'accidents graves, notamment le système de logiciels ASTEC de l'IRSN, utilisé dans l'Union Européenne, mais également les logiciels de calcul spécifiques aux dispositifs de filtration par barbotage.
Les résultats du projet PASSAM font l'objet d'un rapport final, publié en février 2017 et disponible sur le site internet du projet.