Fukushima : les actions pour maîtriser les installations et les rejets en 2017
Six ans après l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le refroidissement des réacteurs et des piscines est désormais assuré. L’exploitant TEPCO poursuit en parallèle, ses actions afin de maîtriser les rejets diffus dans l’environnement, notamment dans les eaux souterraines.
Actions de maîtrise des installations
TEPCO considère que les premières phases de reprise de contrôle des installations sont réalisées dans la mesure où le refroidissement des réacteurs et des piscines est assuré.
Les réacteurs 1, 2 et 3 sont maintenus à une température comprise entre 15 et 50 degrés par injection permanente d’eau douce. Afin d’éviter tout risque de combustion d’hydrogène, une injection d’azote peut être effectué en cas de besoin dans les enceintes de confinement et les cuves des réacteurs 1 à 3.
Les températures dans les piscines de stockage des combustibles sont inférieures à 30 degrés. L’exploitant dispose à présent de délais importants pour intervenir au cas où il rencontrerait des difficultés avec ces moyens de refroidissement.
Actions de maîtrise des rejets
TEPCO poursuit ses actions en vue de maîtriser les rejets diffus dans l’environnement, notamment dans les eaux souterraines.
Du fait de l’inétanchéité des cuves et des enceintes de confinement, l’eau injectée pour refroidir les réacteurs et les piscines s’écoule dans les sous-sols des bâtiments où elles se contaminent rendant ainsi nécessaires leur traitement et leur entreposage.
Selon TEPCO, le débit d’eau s’infiltrant dans les sous-sols des bâtiments a diminué de 400 m3/jour à moins de 200 m3/jour. L’exploitant pense que ce débit sera largement inférieur à 100 m3/jour après congélation complète du périmètre.
En effet, TEPCO a implanté un dispositif de pompage en amont des bâtiments (« groundwater bypass » sur le schéma ci-dessous) ainsi qu’un dispositif de congélation des terrains (« landside impermeable wall »).
Dispositifs de maîtrise des rejets dans les eaux souterraines. Source : TEPCO.
A cela s’ajoutent le pompage en périphérie des bâtiments (« subdrains ») et une seconde barrière d’étanchéité (« mur » ou « seaside impermeable wall ») le long du port pour éviter que les eaux souterraines polluées n’atteignent l’océan.
En accord avec les autorités et les associations locales de pêcheurs, l’eau pompée est rejetée après contrôle. En revanche, les eaux traitées pour en retirer les éléments radioactifs (sauf le tritium) continue à être entreposées pour un volume de près de 1 000 000 m3. Toutefois, TEPCO dispose désormais de capacités de traitement suffisantes.
Plan de reprise de contrôle des installations
En 2017, les actions de nettoyage du site se poursuivent pour permettre la réalisation du plan de reprise de contrôle des installations en 3 étapes :
- retrait des combustibles présents dans les piscines : à partir de fin 2017 pour la piscine du réacteur n°3, vers 2020 pour celles des réacteurs n°1 et n°2 ;
- retrait des combustibles dégradés des réacteurs n°1 à 3 entre 2020 et 2025. Cet échéancier reste très dépendant du programme de recherche et des connaissances acquises sur l’état des installations ;
- démantèlement complet des installations, avec un objectif de 30 à 40 ans.
Pour en savoir plus :