Lancement du projet en sûreté ASAMPSA-E
L’IRSN a accueilli le lundi 1er juillet 2013, 50 participants pour la réunion de démarrage du projet européen ASAMPSA-E (Advanced Safety Assessment: extended PSA).
Ce projet, coordonné par l’IRSN, vise à faire progresser en Europe les méthodes permettant d’étendre le champ couvert par les études probabilistes de sûreté des réacteurs électronucléaires : prise en compte, outre les défaillances internes aux installations nucléaires, de l’impact des aléas naturels ou liés aux activités humaines, de combinaisons d’aléas et de leurs effets induits sur un ou plusieurs réacteurs, etc.
La Commission européenne soutient financièrement ce projet de recherche. Conçu après l’accident de Fukushima, il devrait faciliter une évaluation plus complète des risques présentés par les installations, en incluant des circonstances d’accident improbables mais dont les conséquences pourraient être majeures.
Le projet ASAMPSA-E inclut également une réflexion sur l’utilisation des résultats de ces études probabilistes (renforcement de la défense en profondeur [1] ou des dispositions de prévention et de gestion d’un accident…). Les retombées du projet, auquel participent 28 organismes de 18 pays, contribueront à la vérification du niveau de sûreté des réacteurs européens, en prenant en compte leur environnement et les renforcements décidés à l’issue des stress tests [2] conduits dans chaque pays européen. ASAMPSA-E fait suite au projet ASAMPSA2, achevé en 2011, qui visait à harmoniser en Europe les études probabilistes de sûreté de niveau 2 [3].
Notes :
- Ensemble de dispositions matérielles et organisationnelles (conception, surveillance, maintenance, automatismes, systèmes ou procédures) permettant de prévenir ou limiter l'effet d'incidents ou d'accidents dans une installation nucléaire
- Évaluations complémentaires de sûreté visant à évaluer la robustesse des installations à des aléas extrêmes (inondation et séisme en particulier), à une perte totale des sources électriques et de refroidissement ainsi que les moyens opérationnels de gestion de ces situations. Menées dans chaque pays, ces évaluations et leurs enseignements ont fait l’objet, à la demande de la Commission Européenne, d’une revue par les pairs, sous l’égide de l’ENSREG, qui regroupe les Autorités de Sûreté Européennes
- Études relatives aux risques de rejets radioactifs en cas d’accident de fusion du combustible sur un réacteur