L’IRSN sollicité pour expertiser les performances des masques de protection
Dès les premières heures du confinement, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a mis à disposition son expertise dans le domaine de l’évaluation de la performance des équipements de protection individuelle (EPI) pour contribuer aux recherches sur l’efficacité des masques utilisés lors de la crise sanitaire.
L’AFNOR a sollicité l’IRSN dans le cadre de la réalisation de son référentiel de fabrication de masques barrières. Fort de son expertise en filtration et en métrologie des aérosols, l’Institut a contribué à la mise au point de tests pour mesurer l’efficacité de filtration des masques barrières.
L’IRSN a ensuite reçu plus de 300 demandes émanant d’industriels, de communautés de communes, d’associations, mais aussi de groupements de couturières pour tester les performances (respirabilité et efficacité de filtration) de leurs masques barrières. Pour y répondre, l’Institut a mobilisé ses installations expérimentales servant à tester les EPI et les a adaptées aux conditions particulières d’essais des masques barrières.
Au total, une trentaine de demandes de qualification de masques barrières, représentant plus d’une centaine d’essais, a été satisfaite. L’IRSN a répondu gracieusement aux organismes et groupes dont les masques répondent à certains critères comme l’origine « made in France » des matériaux, une production régulière et vertueuse de masques (chantiers de réinsertion, cycles courts de fabrication /distribution) et un prix de revente raisonnable.
En parallèle, l’IRSN a participé aux travaux d’un consortium CEA – CNRS sur l’efficacité des méthodes de désinfection, notamment par irradiation, des masques chirurgicaux et FFP2. Ces travaux visaient à déterminer la possibilité de réutilisation des masques, normalement à usage unique, en cas de pénurie dans les centres de soins.
L’Institut a ainsi mis en évidence que si les propriétés filtrantes des masques chirurgicaux sont préservées lors d’une désinfection par irradiation, celles des FFP2 se dégradent de manière très notable (bien en dessous de la valeur seuil de 94 % de particules filtrées caractérisant les masques FFP2) et que cette dégradation était essentiellement liée à la modification de certaines propriétés physico-chimiques des matériaux filtrants les composant.
Pour aller plus loin :
Masques barrières : spécifications européennes
Rapport de l’AIEA sur la stérilisation des masques FFP2
Découvrir nos laboratoires de de recherche :
Laboratoire d’Expérimentations sur le Comportement des Equipements et de la Ventilation (LECEV)
Laboratoire de physique et de métrologie des aérosols (LPMA)