Offre de post-doctorat pour le développement d’outils statistiques en métrologie
Le Laboratoire de Mesure Nucléaire (LMN) recrute un post-doctorant pour un contrat d'une durée de 12 mois, au Vésinet, sur le sujet : « Développement de la méthodologie et des outils statistiques pour l’utilisation des données brutes en mesure nucléaire pour la surveillance radiologique de l’environnement ».
En métrologie, la distinction est faite entre mesure significative et non significative. Le résultat d’une mesure est en effet dit « significatif » lorsque le résultat du comptage net (comptage brut soustrait du blanc) est supérieur au seuil de décision et non significatif lorsqu’il est inférieur à ce seuil. Lorsque le comptage net est inférieur au seuil, la valeur nette et son incertitude ne sont pas exploitées par les laboratoires de surveillance de l’environnement et peuvent donc être considérées comme « censurées », en ce sens qu’elles sont en général statistiquement écartées lors de l’exploitation des données. Seul le seuil de décision est alors considéré dans le suivi radiologique de l’environnement. Cette censure n’est le plus souvent que relative car les données « brutes » sont conservées et disponibles dans les laboratoires de métrologie. En première approche, le contrat postdoctoral aura donc pour objectif d’exploiter ces mesures « censurées ».
En raison d’activités faibles dans l’environnement, notamment en tritium ou carbone 14 dans les cours d’eau ou l’atmosphère, la mesure d’une activité nette inférieure au seuil de décision est très fréquente. De surcroît, cette activité nette inférieure au seuil peut devenir négative lorsque l’activité du blanc soustrait est supérieure à celle de l’échantillon mesuré. Bien qu’une activité négative n’ait pas de sens physique, elle est cependant exploitable en statistique car issue des fluctuations intrinsèques aléatoires des échantillons et des blancs.
L’objectif principal de ce post-doc sera d’approfondir l’étude des données censurées en étudiant tous les paramètres influant sur l’exploitation de données brutes issues de la scintillation liquide (atténuation lumineuse, chimiluminescence, influence des cycles de comptage, nature du blanc, type de compteur, réglage du compteur, etc…). Une fois les paramètres influents identifiés, il conviendra de proposer une méthodologie d’analyse des données censurées afin que celles-ci soient exploitables pour la surveillance de l’environnement, principalement pour le tritium dans l’eau et le carbone 14.