Post-accidentel : L’IRSN développe un outil d’expertise en temps réel de l’impact d’une contamination radioactive de l’environnement marin
À la suite de l’accident de la centrale de Fukushima-Daiichi, qui a conduit à d’importants rejets radioactifs dans l’Océan Pacifique, l’IRSN a signé fin 2012 un accord de collaboration avec l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) et l’université de Bretagne occidentale en vue de développer un nouveau code de calcul dédié à la dispersion de radionucléides en cas d’accident et à leur transfert dans les espèces marines.
Afin de consolider ses moyens d’expertise en cas de contamination radioactive accidentelle susceptible de toucher les côtes françaises, l’IRSN a lancé le développement d’un code de calcul dénommé STERNE (Simulation du transport et du transfert d’éléments radioactifs en environnement marin). Celui-ci vise non seulement à simuler la dispersion des radionucléides en mer mais aussi à calculer les concentrations prévisibles dans les sédiments ainsi que dans les différentes espèces marines – poissons, mollusques, crustacés, algues… – susceptibles d’être consommées par l’homme. L’IRSN dispose déjà d’outils semblables concernant les écosystèmes et la chaîne alimentaire terrestres.
Ce code de calcul s'appuie sur les données et les prévisions de courants issues de modèles hydrodynamiques, et notamment de ceux produits par l'Ifremer. À la suite d’une phase de tests et de validation des calculs, un démonstrateur opérationnel a été mis en place. Son couplage avec les outils d'évaluation des conséquences radiologiques des contaminations radioactives accidentelles qui équipent le centre technique de crise de l’IRSN est prévu courant 2014, afin notamment de tester un certain nombre de scénarios d'accident affectant le milieu marin, dernière étape avant la mise en service opérationnel de ce nouvel outil d’expertise.