Présence de radionucléides artificiels au nord-ouest de l’établissement Areva NC de La Hague : Synthèse de la surveillance radiologique réalisée par l’IRSN
L’IRSN publie une note d’information qui dresse un état des lieux de la surveillance au nord-ouest de l’établissement Areva NC de La Hague (Manche). En octobre 2016, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a fait état de la présence d’américium 241, un élément radioactif d’origine artificielle, dans des sédiments du ruisseau des Landes.
L’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a fait état en octobre 2016 de la présence d’américium 241, un élément radioactif d’origine artificielle, dans des sédiments du ruisseau des Landes situé au nord-ouest de l’établissement Areva NC de La Hague (Manche).
Le 2 mars 2017, l’ACRO a révélé que des analyses complémentaires de ces sédiments avaient également mis en lumière la présence de strontium et de plutonium.
L’IRSN publie ce 14 mars 2017, une note d’information qui dresse un état des lieux de la surveillance dans la zone depuis 1996. Cette surveillance réalisée par l'Institut est complémentaire de la surveillance règlementaire réalisée par Areva.
Localisation des points de surveillance par prélèvements de l’IRSN autour du site Areva NC de La Hague
Des mesures réalisées par l’IRSN en octobre 2016 confirment celles publiées par l’ACRO et la présence d’un marquage par plusieurs éléments radioactifs artificiels dans la zone nord-ouest proche du site Areva NC de La Hague, dans le secteur de la source du ruisseau des Landes.
Ce marquage avait déjà été mis évidence par la surveillance régulière du site. Il apparait être très localisé, conduisant selon le point de prélèvement (ACRO, IRSN ou Areva) à des valeurs sensiblement différentes. Il est cependant difficile de relier directement ces observations avec un événement récent d’exploitation des installations du site car :
- aucun incident d’exploitation particulier, ni anomalie dans la surveillance des eaux souterraines en amont de la source, en lien potentiel avec un tel marquage, n’a été signalé récemment ;
- cette zone des abords immédiats du site était déjà connue pour avoir été contaminée dans un passé plus ou moins lointain ;
- les résultats de mesure dans les sédiments sont souvent assortis d’importantes incertitudes liées au prélèvement lui-même (granulométrie des particules, présence plus ou moins importante de matière organique, lieu précis du prélèvement en cas d’hétérogénéité du marquage…).
L’IRSN a réalisé de nouvelles campagnes de prélèvements, notamment début 2017, qui devrait permettre de disposer de meilleurs éléments de caractérisation locale et peut-être d’établir un lien entre certains événements passés et les observations actuelles.
Par ailleurs, l’IRSN analyse actuellement les éléments d’informations complémentaires fournis par Areva à l’ASN pour expliquer l’origine de ces marquages. L’avis de l’IRSN sur ces éléments devrait être achevé en avril 2017 et sera rendu public.