Le projet ANR Agoras a été lancé
La réunion d’enclenchement du projet Agoras (Amélioration de la gouvernance des organisations et des réseaux d’acteurs pour la sûreté nucléaire) a eu lieu le 14 avril 2014. Elle a rassemblé les différents partenaires signataires du projet : le Laboratoire en sciences humaines et sociales (LSHS) de l'IRSN, l'École des Mines de Nantes (pilote du projet), le Centre de gestion scientifique de l'École des Mines de Paris, le Centre de sociologie des organisations de Sciences-Po Paris et Areva. Agoras fait partie des 14 projets retenus par l’ANR et auxquels prend part l’IRSN, dans le cadre de l’appel à projets « Recherche en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection » lancé à la suite de l’accident de Fukushima.
Prévu pour durer cinq ans, Agoras est structuré autour d’un volet « Prévention de l’accident » et d’un volet « Gestion de la crise ». L’objet du premier est l’analyse de l’impact de l’accident de Fukushima sur l’approche de la sûreté des installations et sur les relations entre acteurs de la gouvernance des risques nucléaires. L’objet du second est l’analyse de la manière dont cet accident contribue à faire évoluer la perception de l’accident nucléaire et les modalités de préparation à la gestion de la situation accidentelle et post-accidentelle.
Au sein du projet, l’IRSN pilote deux actions. La première a pour objectif l’identification des conditions organisationnelles et culturelles qui ont pu favoriser les décisions relatives à la centrale de Fukushima (choix techniques, options de dimensionnement, etc.) et s’étant avérées in fine inadaptées. La seconde concerne le dialogue technique engagé suite à l’accident dans le cadre des évaluations complémentaires de sûreté et vise à comprendre la manière dont la survenue d’un accident majeur peut conduire au réexamen de pratiques de sûreté antérieures ; il s’agira notamment d’identifier les conditions qui favorisent ce réexamen mais aussi celles qui y font obstacle.