Projet de centre de stockage profond de déchets radioactifs Cigéo : l’IRSN rend ses conclusions sur les ouvrages de fermeture
Dans le cadre de l’analyse de sûreté du projet Cigéo, l’IRSN a examiné le bien-fondé des orientations proposées en vue d’assurer la sûreté des ouvrages de fermeture du futur stockage de déchets radioactifs en formation géologique profonde.
Dans le cadre de l’analyse de sûreté du projet Cigéo de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), l’IRSN a examiné à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le bien-fondé des orientations proposées en vue d’assurer la sûreté des ouvrages de fermeture du futur stockage de déchets radioactifs de haute activité et de moyenne activité à vie longue en formation géologique profonde. En juillet 2014, l’Institut a présenté ses conclusions au groupe permanent d’experts pour les déchets.
Les divers ouvrages de fermeture – scellements des ouvrages débouchant à l’extérieur (dits liaisons « jour-fond ») ou des galeries, et bouchons d’alvéoles – contribuent à s’opposer à la circulation de l’eau dans l’installation de stockage, à limiter le relâchement des substances radioactives et toxiques, et à retarder/atténuer leur migration. Les ouvrages de fermeture jouent donc un rôle majeur pour la réalisation des performances attendues de l’installation de stockage.
Conclusions de l’IRSN
Dans ses conclusions, l’IRSN estime que l’objectif d’imperméabilité des scellements de liaisons « jour -fond » fixé par l’Andra semble atteignable, mais que seul un essai en vraie grandeur permettra de le confirmer.
L’Institut observe en outre que la performance dans la durée des scellements de galeries étant principalement fonction de la perméabilité de la zone endommagée par le creusement des ouvrages, le progrès des savoir-faire technologiques qui permettraient de réduire cette perméabilité est un objectif de premier plan.
L’IRSN estime aussi que des études et essais complémentaires restent nécessaires pour maîtriser correctement l’analyse des perturbations auxquelles seront soumis les ouvrages de fermeture, du fait des sollicitations thermiques, hydrauliques, mécaniques et chimiques, et de la présence de gaz générés au cours de l’évolution du stockage.
Enfin, s’agissant des capacités de réversibilité du stockage, l’IRSN souligne que les opérations de retrait des colis de déchets deviennent significativement plus complexes dès lors que les ouvrages de fermeture sont construits. Une validation expérimentale de telles opérations sera également nécessaire.