Rejet accidentel d'uranium de l'usine SOCATRI : Les premiers résultats des mesures publiés par l'IRSN ne montrent pas de contamination de l'eau de la nappe phréatique
A la suite du déversement accidentel d’une solution contenant de l’uranium, survenu dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008 à l’usine SOCATRI sur le site du Tricastin, l’IRSN a mis en place son propre dispositif de mesures et d’expertise, en complément de celui de l’exploitant.
Les équipes d’intervention de l’Institut ont été dépêchées sur place pour réaliser leurs propres prélèvements, qui ont été analysés ensuite dans les laboratoires de l’IRSN.
Outre des prélèvements d’eau de surface et d’eaux de la nappe phréatique destinés à suivre l’évolution de la concentration en uranium, de nouveaux types de prélèvements ont été effectués :
- de sédiments et de végétaux aquatiques dans la Gaffière et le Lauzon ;
- des végétaux cultivés dans des exploitations agricoles ayant irrigué leurs parcelles le 8 juillet au matin.
En complément une pêche de poissons dans le Lauzon sera réalisée le 11 juillet.
Les premiers résultats des mesures de l’eau (eaux de surface et nappe phréatique) de l’IRSN confirment ceux de l’exploitant, à savoir la diminution régulière de la concentration en uranium dans les eaux des rivières situées en aval de SOCATRI, pour atteindre depuis hier une valeur proche de la normale, soit de l’ordre de quelques microgrammes par litre. S’agissant des eaux des nappes phréatiques, les concentrations en uranium mesurées ne montrent pas jusqu’ici de contamination liée au rejet accidentel.
L’IRSN va poursuivre son propre dispositif d’expertise et de mesures, dont les résultats seront rendus publics régulièrement sur son site Internet.