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Nicolas Dechy a soutenu sa thèse le 30 septembre 2024 à Nantes (IMT-Atlantique).

Jury

Steven Maguire, Professeur, University of Sydney Business School, Rapporteur
Catherine Thomas, Professeure des universités, Université Côte d’Azur, Rapporteure 
Bénédicte Geffroy, Professeure, IMT Atlantique, Président
Isabelle Bouty, Professeure, Université Dauphine PSL Paris, Examinatrice
Steven Maguire, Professeur, University of Sydney Business School, Examinateur
Catherine Thomas, Professeure des universités, Université Côte d’Azur, Examinatrice
Benoît Journé, Professeur des université, Nantes Université, IAE, Directeur de thèse
Stéphanie Tillement, Enseignante-Chercheure, IMT Atlantique, Co-encadrante
Jan Hayes, Professeure, Royal Melbourne Institute of Technology University, Invité
Alexandre Largier, HDR, Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire, Invité

Resumé

La thèse vise à mieux exploiter les enseignements des accidents industriels dans le travail d’expertise de la sûreté nucléaire. En effet, les enseignements des accidents industriels sont sources de connaissances sur les dysfonctionnements organisationnels. Toutefois leur utilisation par les gestionnaires et les régulateurs des risques ne va pas de soi et dépend des situations.

Cette recherche a porté son attention sur le processus de mobilisation de ces connaissances dans le contexte du travail d’expertise du management de la sûreté nucléaire. Deux situations particulières dans lesquelles des experts facteurs organisationnels et humains mettent en œuvre des pratiques sont analysées. Lors de la définition d’une expertise, le périmètre, les objets d’expertise, et les thèmes d’évaluation sont sélectionnés. Lors de l’analyse, l’évaluation du management de la sûreté s’appuie sur un diagnostic organisationnel de la maîtrise des risques. Certaines théories des organisations invitent à considérer les organisations comme des processus. La mobilisation des connaissances est alors approchée comme un processus plus que comme un stock ou une commodité, qui se construit au sein d’une activité située.

L’activité de connaître émerge des relations tissées entre des éléments de connaissance et le travail d’évaluation des risques. La construction sociale de l’attention à certaines incertitudes, leur traduction dans le langage du risque et les jugements d’experts sur la maîtrise des risques dépendent d’artefacts, de valeurs, de preuves et de doutes qui sont débattus et négociés. Au-delà de la fonction cognitive de narratifs et grilles de lecture, des fonctions comportementales et politiques ressortent des usages.