Synthèse des connaissances actuelles sur les risques sanitaires des faibles doses de rayonnements ionisants
L'IRSN a rédigé ce rapport en réponse à l’action TFA.10, du plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs 2022-2026. Cela vise à assurer une veille scientifique quant aux effets sanitaires attribuables aux très faibles doses.
Les résultats obtenus en épidémiologie ces dernières années ont clairement renforcé les connaissances sur les risques sanitaires associés à de faibles doses de rayonnements ionisants. Les résultats montrent des excès de risque de cancer à des niveaux de dose de l’ordre de 100 mGy ou inférieurs, pour tous types de cancers confondus et également pour certains types de cancers spécifiques.
Les connaissances acquises confirment que le risque de cancer dépend de la dose reçue. Ainsi, de faibles doses de rayonnements ionisants entraînent de faibles risques. Concernant les très faibles doses, le risque associé est a fortiori encore plus faible et plus difficilement discernable. A de tels niveaux de dose, il existe de nombreux autres facteurs de risque environnementaux qui rendent difficile l’identification d’un risque radioinduit d’un point de vue statistique.
Plusieurs études ont également montré ces dernières années d’autres risques associés aux rayonnements ionisants, notamment des effets cardio- et cérébro-vasculaires, pour des niveaux de dose modérés entre 100 et quelques centaines de mGy. Néanmoins, aux faibles et très faibles doses, la quantification des risques d’effets non-cancéreux reste très incertaine à l’heure actuelle.