Savoir et comprendre
Résumé
Glossaire et acronymes associés à la base MIMAUSA
16/09/2024
Remarque : les termes suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition dans ce glossaire.
Acronymes
AEP
Alimentation en Eau Potable.
AP
Arrêté Préfectoral.
ASN
Autorité de Sûreté Nucléaire.
BRGM
Bureau de Recherches Géologiques et Minières.
COGEMA
Compagnie générale des matières nucléaires.
DADT
Déclaration d’arrêt définitif des travaux.
DGPR
Direction Générale de la Prévention des Risques au sein du Ministère en charge de l’écologie.
DREAL
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement.
ICPE
Installation Classée pour la Protection de l'Environnement.
MCO
Mine à Ciel Ouvert.
PER
Permis de Recherche.
PEX
Permis d’Exploitation.
POS
Plan d’Occupation des Sols.
PNGMDR
Plan National de Gestion des Matières et des Déchets Radioactifs.
SIMO
Société Industrielle des Minerais de l'Ouest.
SIS
Secteurs d’Information sur les Sols.
STE
Station de Traitement des Eaux.
SUP
Servitudes d’Utilité Publique.
TB
Travers-Banc*.
TBE
Tonnes Brutes Extraites.
TMS
Travaux Miniers Souterrains.
TRPC
Travaux de Reconnaissance par Petit Chantier*.
Glossaire
Boutonnière
Petite partie d’un stockage de résidus de traitement maintenue ouverte (c’est-à-dire sans couverture) afin de permettre le stockage notamment des boues issues du traitement des eaux.
Carreau
Espace de regroupement des bâtiments de gestion et d’entretien, ainsi que des surfaces de stockage des matériels, fournitures et produits d’extraction.
Cyclonage
Séparation granulométrique de matériaux en mélange sous l'influence de la force centrifuge.
Eaux de mine
Ensemble des eaux circulant dans l’emprise minière (eaux d’exhaure, eaux de surverse notamment de MCO, eaux de ruissellement sur l’ancien site minier, eaux de lixiviation de résidus ou de verses à stériles).
Eaux d’exhaure
Evacuation des eaux d’infiltration dans des ouvrages souterrains. Elle peut s’effectuer par drainage gravitaire ou au moyen d’installations de pompage.
Encaissant
Roche dans laquelle le gisement* s’est mis en place.
ETL
Lixiviation en tas (voir traitement statique*).
Exutoire
Milieu extérieur au site recevant les eaux (traitées ou non) issues d’un site minier.
Fontis
Affaissement, ou effondrement localisé du sol, causé par un éboulement souterrain minier proche de la surface.
Fonçage d’un puits
Action de creuser en descendant une voie verticale.
Gisement
Désigne le lieu où sont concentrées des substances (dans le cas présent, de l’uranium) en quantité suffisante pour être extraites. Les matériaux très concentrés constituent les minéralisations. Les autres sont qualifiés de stériles*.
Lieu de réutilisation de stériles miniers
Zones du domaine public situées en dehors de l’emprise des anciens sites miniers d’uranium ayant fait l’objet d’une réutilisation de stériles miniers provenant des sites miniers. Ces réutilisations ont pu concerner la confection de routes, de cours, de murets voire les soubassements de bâtiments. Le recensement des lieux de réutilisation des stériles miniers présents dans le domaine public a été réalisé par Orano suite à des demandes du PNGMDR (2010-2012 à 2016- 2018). Afin d’évaluer la nécessité de mettre en œuvre des actions de réductions des expositions induites par ces stériles, des scénarios d’expositions cohérents avec les usages constatés ont été étudiés par Orano. Lorsque la présence de stériles était démontrée et que les expositions excédaient 0,6 mSv/an (évaluation haute) ou étaient comprises entre 0,3 et 0,6 mSv/an (évaluation moyenne), Orano a mis en œuvre des actions de réductions des expositions (par exemple par retrait des matériaux incriminés et gestion dans des installations dédiées situées sur le département de provenance). Seuls les lieux pour lesquels de telles actions ont été jugées nécessaires sont indiqués dans la base MIMAUSA.
Lixiviation dynamique ou statique
voir traitement dynamique ou statique.
Matrice
Dans le cadre des analyses effectuées, désigne la Nature physique d’un échantillon analysé pour la surveillance de l’environnement (par exemple le sol, la chair des poissons…).
Rejet
Eaux circulant dans l’emprise minière et rejetées dans l’environnement (éventuellement après traitement). Les rejets sont soumis aux normes imposées par les arrêtés préfectoraux relatifs à la surveillance du site, le cas échéant.
Remblayage hydraulique
Comblement de travaux miniers souterrains par des sables cyclonés*. Cette technique était parfois utilisée pour combler les vides créés après extraction du minerai dans les chantiers. Les sables étaient généralement acheminés de façon hydraulique par un réseau de tuyauterie depuis des stations de remblayage situées en surface.
Résidus de traitement
Produits résultant de l’extraction de l’uranium à partir des minerais et contenant tous les autres radionucléides de la famille de l’uranium et minéraux d’origine, à l’exception de l’uranium qui a été extrait en plus ou moins grande partie (5 à 40%), ainsi qu'une partie des produits chimiques utilisés pour le traitement.
Résidus de traitement (ou de lixiviation) dynamique
Produits sableux et très fins obtenus à l’issue des différentes étapes du traitement dynamique* des minerais, généralement effectuées dans une usine, destinées à récupérer l’uranium. Ils renferment un résiduel d’uranium d’environ 5%, l’essentiel des radionucléides de la famille de l’uranium des minerais, ainsi qu’une partie des produits chimiques utilisés pour le traitement.
Résidus de traitement (ou de lixiviation) statique
Produits résultant du concassage suivi de l’attaque par une solution acide de minerais à faible teneur en uranium (300 à 600 ppm). Ils se présentent sous la forme de blocs rocheux de dimensions variables, et renferment l’essentiel des radionucléides de la famille de l’uranium ainsi qu’un résiduel d’uranium égal à 20 à 40%.
Sables cyclonés
Fraction grossière (0,15 à 0,50 mm), sableuse, obtenue par cyclonage* des résidus de traitement du minerai d’uranium. Elle est composée des minéraux résiduels ayant résisté à l’attaque chimique. L’activité massique en radium 226 de cette fraction sableuse est estimée à 20 % de l’activité massique en radium 226 des résidus. Ce sable a été utilisé comme matériaux de construction de certaines digues ou en remblayage hydraulique* de certains travaux miniers souterrains.
Stériles / stériles miniers
Roches excavées pour accéder au minerai. De par leur localisation à proximité de zones minéralisées, les stériles sont généralement plus riches en uranium.
Les teneurs en uranium des stériles miniers sont comprises entre des valeurs très faibles (quelques g/t ou ppm) pour les « stériles francs » constitués de roches ordinaires entourant le gisement, et des valeurs plus élevées (quelques centaines de g/t ou ppm) pour les « stériles de sélectivité » extraits des gisements uranifères ; ce dernier cas correspond à des roches dont la teneur en uranium est trop faible inférieure à un « seuil de coupure ») pour être considérées comme des minerais. La valeur du seuil de coupure a évolué dans le temps en fonction de l’évolution des prix de l’uranium et de l’évolution des techniques d’exploitation. Au début des années 1990, avec l’effondrement des cours, le seuil de coupure est ainsi passé de 100 à 400 ppm pour les mines à ciel ouvert et de 200 à 400 ppm pour les mines souterraines.
Surverse
Evacuation des eaux par débordement (selon un fonctionnement hydrodynamique naturel), après l’arrêt des travaux miniers. On parle également de résurgence minière ou d’émergence.
Tonnes Brutes Extraites (TBE)
Tonnage de tous les matériaux extraits sur le site (stériles et minerais).
Titre minier
Tout droit ou titre, de recherche (de prospection) ou d'exploitation délivré conformément au code minier.
Traitement du minerai
Série d’opérations industrielles destinées à extraire l’uranium du minerai uranifère.
Traitement dynamique du minerai (Lixiviation dynamique)
Après broyage mécanique du minerai, celui-ci est soumis à une attaque acide ou basique dans l’usine de traitement SIMO* afin de solubiliser l’uranium. La solution obtenue est ensuite filtrée ou décantée afin de séparer d’une part les solides ayant résisté à l’attaque, à savoir les résidus de traitement dynamique*, d’autre part la solution contenant l’uranium solubilisé. Cette solution est alors envoyée dans les ateliers d’extraction et de purification de l’usine. Au final, l’uranium est précipité sous forme de concentré marchand solide (le Yellow Cake) avec une concentration d’environ 750 kg par tonne.
Traitement statique du minerai (Lixiviation statique)
Le minerai extrait est placé sur des aires dédiées après concassage éventuel puis mis au contact d’une solution acide ou basique afin de dissoudre l’uranium qu’il contient (on parle de lixiviation en tas (ETL*).
Les solutions uranifères recueillies sont dirigées vers les ateliers d’extraction et de purification de l’usine SIMO*. En fin d’opération le matériau récupéré sur les aires dédiées est lavé et géré en tant que résidu de traitement statique*.
Travaux de Reconnaissance par Petit Chantier (TRPC).
Travaux de faible ampleur pouvant comprendre des tranchées, puits, travers-bancs* ou petites galeries et destinés à mieux connaître un gisement. Le minerai éventuellement extrait lors de ces travaux permettait d’évaluer la potentialité du gisement en vue de la mise en place d’une exploitation par MCO* et/ou TMS*.
Travers-banc (TB)
Galerie horizontale d’accès au gisement.
Verse
Tas/amoncellement de stériles extraits lors de l’exploitation minière.