Quantification chez l'homme et à l'échelle du génome des modifications d'expression génique induites par de faibles doses de rayonnements ionisants
Ingrid Nosel a soutenu sa thèse le 21 novembre 2013 à l'IRSN de Fontenay-aux-Roses.
L’enjeu principal de cette étude est d’identifier certains des mécanismes moléculaires impliqués dans la réponse aux faibles doses de rayonnements ionisants par l’utilisation des puces à oligonucléotides. Les résultats présentés dans cette étude démontrent la pertinence de cet outil dans la caractérisation de modifications de l’expression génique en réponse à de faibles doses de rayonnements g. La totalité des expérimentations menées a été réalisée sur un modèle lymphocytaire T CD4+ humain. A partir de ce modèle nous avons essayé dans les 600 minutes après l’irradiation de caractériser les acteurs moléculaires répondant à une gamme de dose comprise entre 5 et 500 mGy. Dans cette étude, nous mettons en exergue deux types de réponse moléculaire. Premièrement, une réponse dépendante de la dose d’irradiation mettant principalement en jeu des groupes de gènes codant pour des protéines impliquées dans la réponse aux dommages à l’ADN et intervenant dans la voie de signalisation P53. L’expression de la majorité de ces gènes est modulée à partir de 100mGy. Le deuxième type de réponse est indépendante de la dose d’irradiation et met en jeu des gènes codant pour des protéines impliquées dans les mécanismes de phosphorylation oxidative. Une partie de ces gènes serait potentiellement régulée par une famille de facteur de transcription possédant un domaine ETS. Ces facteurs ETS sont connus pour être des cibles potentielles de la voie des MAPkinase. L’expression de tous ces gènes est modulée dès 5 mGy et ces gènes sont donc de potentiels acteurs moléculaires intervenant dans la réponse cellulaire à un stress ionisant de très faible intensité.