Aléa sismique et sûreté nucléaire : vers une intensification de la coopération européenne
L’accident de Fukushima a montré que la connaissance des failles actives constituait un élément clé pour une évaluation correcte de l’aléa sismique. Aussi, les pays européens ont intensifié depuis mars 2011 leurs recherches dans ce domaine.
A l’invitation de l’IRSN, les experts européens se sont retrouvés fin 2014, à Paris, afin de dresser un état des connaissances et des pratiques dans le calcul de l’aléa sismique.
Le séminaire a réuni une quinzaine d’experts belges, britanniques, espagnols, français, grecs, italiens et norvégiens, issus tant du milieu universitaire que de services géologiques nationaux et d’organismes d’évaluation des risques tels que l’IRSN.
Les discussions ont mis en relief la difficulté à définir des modèles robustes d’analyse du comportement des failles, compte tenu des incertitudes relatives aux données de base disponibles. Une grande diversité de scénarios sismiques peut être postulée pour le calcul du risque, ce qui rend très complexe le choix des niveaux à retenir pour la conception ou la modernisation des installations nucléaires.
À l’issue du séminaire, les participants ont souhaité accélérer la convergence des travaux. Un groupe de travail européen est ainsi consacré au partage et à l’interprétation des données de base ainsi qu’à l’échange des méthodes de prise en compte des failles dans le calcul de l’aléa sismique.
Lire le dossier Prise en compte du risque sismique pour les sites des installations nucléaires