Les effets sur les écosystèmes résultant des accidents de Tchernobyl et de Fukushima : état des connaissances

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22/04/2021

​​Le public a pu voir, dans les grands média, des reportages et des œuvres de fiction sur la faune et la flore présentes dans les zones contaminées par les accidents nucléaires majeurs survenus sur les centrales de Tchernobyl le 26 avril 1986 ou de Fukushima le 11 mars 2011.

 

Les observations présentées dans ces reportages suscitent l’interrogation sur les effets induits sur la faune et la flore par les contaminations présentes sur ces sites. De nombreux travaux de recherche ont été menés sur certaines des espèces sauvages de ces territoires. Ces travaux de recherche contribuent à mieux comprendre les effets sur les écosystèmes induits par les contaminations radioactives présentes sur ces sites depuis 35 ans dans l’environnement de Tchernobyl et 10 ans dans celui de Fukushima.

 

Introduction

 

Les accidents nucléaires de Tchernobyl et Fukushima-Daïchi ont entrainé d’importants rejets radioactifs dans l’environnement. Les caractéristiques de ces rejets sont décrits et comparés dans la note : Impact environnemental d’un accident nucléaire : comparaison entre Tchernobyl et Fukushima ​(irsn.fr) publiée sur le site internet de l’IRSN.

 

Les radionucléides émis lors de ces accidents nucléaires se sont déposés puis dispersés et redistribués dans l’environnement au fil des années. La faune et la flore présentes sur ces territoires sont exposées aux rayonnements ionisants selon 2 voies : une exposition externe induite par les rayonnements émis par les radionucléides présents dans l’environnement, une exposition interne induite par les radionucléides ingérés, inhalés ou absorbés par la flore et la faune sauvages.

 

Les radionucléides émis lors des accidents ont conduit à une exposition aigüe de la faune et de la flore tout de suite après l’accident, cette exposition a produit des effets délétères sur certaines espèces dans les territoires contaminés. Aujourd’hui, les individus qui constituent la flore et la faune sauvages dans les territoires contaminés, d’une part restent exposés quotidiennement, chroniquement aux radionucléides présents dans l’environnement, d’autre part sont issus des générations successives qui ont été produites par les individus initialement exposés ou par ceux qui ont migré postérieurement vers les territoires contaminés.

 

Ces constats posent diverses questions : les effets observés à court terme sont-ils toujours visibles? De nouveaux effets, sans lien avec les effets à court terme sont-ils apparus ?

 

Les travaux présentés ci-dessous visent à apporter un éclairage sur ces questions et reposent sur des connaissances récentes (publiée principalement depuis 2016) sur les effets sur la faune et la flore sauvages présentes sur les territoires contaminés par les accidents nucléaires survenus sur les centrales de Tchernobyl ou de Fukushima. Ils complètent les connaissances exposées dans la note rédigée en 2016 par l’IRSN qui peut être consultées à cette adresse : Accidents de Tchernobyl et Fukushima : études écologiques sur la faune et la flore (irsn.fr)​

 

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