L'IRSN forme les exploitants chinois à la gestion technique d’une crise nucléaire
Disposer d’outils de gestion de crise sophistiqués et éprouvés est indispensable pour faire face efficacement aux situations d'urgence résultant d'un accident nucléaire. Mais l'efficacité de la réponse dépend également de la qualité de la formation des opérateurs.
Cinq ingénieurs de la compagnie d’électricité chinoise Daya Bay Nuclear Power Operations and Management Co. (DNMC) ont donc été formés à l'expertise de crise et à l'utilisation des outils opérationnels de l'IRSN à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).
Cette formation est l’une des prestations prévues dans le cadre du contrat de trois ans remporté par l’Institut. En 2014, DNMC a retenu la solution proposée par l'IRSN afin de moderniser le système de gestion de crise de ses réacteurs nucléaires.
A la fin 2014, l’IRSN a déjà achevé l'adaptation et l’intégration de ses plateformes SESAME et C3X sur le site de Daya Bay-Ling Ao, à proximité de Hong Kong.
SESAME permet d’effectuer un diagnostic et un pronostic de l’état d’un réacteur accidenté ainsi que l’estimation des rejets potentiels ou réels. C3X calcule la dispersion atmosphérique et les conséquences radiologiques à partir des prévisions météorologiques et des données cartographiques locales.
Vingt réacteurs en construction en Chine
La Chine développe rapidement la production d’électricité nucléaire avec plus de vingt réacteurs en construction.
L’IRSN a une longue histoire de coopération avec la Chine, en particulier avec l’Autorité nationale de sûreté nucléaire (NNSA), le Centre de sûreté nucléaire et de radioprotection (NSC) et la Compagnie nucléaire nationale chinoise (CNNC).
Mises en lumière lors de l’accident de la centrale de Fukushima-Daiichi, les compétences de l’IRSN dans la gestion de crise nucléaire ont déjà incité plusieurs centres d’urgence à travers le monde à solliciter l'Institut afin de renforcer leurs propres outils et méthodes de gestion de crise.