L’IRSN présente sa stratégie de surveillance de la radioactivité dans l’environnement en Vallée du Rhône

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17/11/2014

Ce 17 novembre 2014, l’IRSN organise une rencontre d’information et de dialogue avec l’ensemble des parties prenantes (élus, représentants de l’Etat, ASN, membres des CLI, gendarmerie, rectorat, directeurs d’établissements scolaires…) de la Vallée du Rhône.

 

A cette occasion, l’Institut présente les résultats du constat radiologique régional en Vallée du Rhône et détaille sa stratégie de surveillance de la radioactivité dans l’environnement dans la région.

 

Lire en détail le Constat radiologique Vallée du Rhône

 

Méthodologie adaptée aux situations locales

 

Débuté en 2009, le constat radiologique régional en Vallée du Rhône est le référentiel consolidant les mesures des niveaux de radioactivité présents dans l’air, l’eau, le sol sur un territoire de 500 000 hectares, de l’amont de Creys-Malville, jusqu’en Camargue.

 

La vallée du Rhône est particulièrement concernée par la mise en œuvre de la surveillance radiologique de l’environnement avec six centrales nucléaires – Creys-Malville (Isère), Bugey  (Ain), Saint-Alban (Isère), Cruas (Ardèche), Tricastin (Drôme) et Marcoule (Gard et Drôme) -, les sites du CEA et de l’ILL à Grenoble, ​​et d’Areva à Romans-sur-Isère (Drôme).

 

Les résultats montrent qu’il subsiste un marquage en césium 137 à très faible niveau, essentiellement lié à la rémanence des retombées anciennes – les essais nucléaires atmosphériques​ et l’accident de Tchernobyl. L’IRSN a également observé un marquage de l’environnement par le carbone 14 (milieu aquatique) et le tritium (milieux terrestre et aquatique) lié aux installations nucléaires. 

 

Dans ce constat régional et en complément ​à la surveillance générale du territoire, l’IRSN a diversifié les denrées étudiées et élargi la gamme des radionucléides mesurés. L’Institut a ainsi prélevé puis mesuré en laboratoire des denrées caractéristiques de la vallée rhodanienne (aubergine, courgette, poivron, abricot, noix, pêche, fromage de chèvre, bœuf, poulet, huile d’olive, miel, romarin, thym, vin…).

 

A différentes étapes de la réalisation du constat radiologique Vallée du Rhône, l’IRSN a présenté son avancement aux Commissions locales d’information (CLI) situées sur le territoire.

 

Les données du constat radiologique Vallée du Rhône

Historique de 10 années d’études et de mesures

500 échantillons prélevés au cours de 20 campagnes de mesure en milieux aquatique et terrestre

3 000 résultats obtenus correspondant aux différents radionucléides mesurés

 

Modernisation du dispositif de surveillance permanent

 

A l’image de la surveillance exercée sur l’ensemble du territoire français, la surveillance de la radioactivité dans la Vallée du Rhône s’appuie sur des mesures en continu réalisées à partir des réseaux Téléray et Hydrotéléray.

 

Depuis 2011, l’IRSN a entrepris la modernisation de son dispositif en Vallée du Rhône, en particulier le réseau de surveillance de l’air Téléray. A l’issue de la campagne de déploiement prévue en 2014, le nombre de balises nouvelle génération atteindra 71 sondes. 

 

A ce premier dispositif, s’ajoute la station de surveillance de l’eau Hydrotéléray de Vallabrègues (Gard). Enfin, plusieurs dizaines de points de prélèvements, répartis autour des sites nucléaires de la vallée du Rhône, permettent de connaître les niveaux plus précis de radioactivité dans l’eau, l’air, le sol ou dans différents denrées agricoles.

 

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