Portrait de femmes en science : Isabelle, chargée d'évaluation de la maîtrise des risques radiologiques et nucléaires à l’IRSN
Dans le cadre d'un projet intitulé "Femmes En Sciences", l'Association Fédérative Nationale des Étudiant.e.s Universitaire Scientifique (AFNEUS) organise son premier congrès "Femmes En Sciences" qui se tient les 18, 19 et 20 février à la Cité des Sciences à Paris. Au programme, conférences, rencontres...
Cet évènement vise à mettre en avant les femmes dans les carrières et les cursus scientifiques, déconstruire les préjugés et les stéréotypes de genre mais aussi à mettre en avant la diversité des métiers et des carrières scientifiques.
L'IRSN, partenaire du projet, sera présent à cet événement avec un stand pour partager les expériences de ses collaboratrices. A cette occasion, nous vous proposons une série de portraits.
Isabelle Musabini
Isabelle, chargée d'évaluation de la maîtrise des risques radiologiques et nucléaires, nous parle de son parcours hétéroclite jalonné de riches découvertes qui l'a menée tout droit vers un diplôme en gestion des risques chimiques industriels et vers de belles réussites professionnelles. Pour elle, l'éducation est au fondement des idées reçues sur les femmes et les sciences et, même si la société évolue, il faut continuer à briser les barrières.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours en quelques mots ?
J'ai grandi dans une famille de scientifiques, j'ai baigné dans les sciences depuis toute petite. Du coup, la question ne s'est pas trop posée et j'ai suivi un parcours classique dans ce domaine. Classique mais varié : une année en classes préparatoires intégrées, et même une incursion dans l'audiovisuel, avant de revenir aux sciences jusqu'à un Master de gestion des risques chimiques industriels. D'ailleurs, la chimie est un domaine scientifique assez paritaire contrairement à l'informatique ou à l'électronique par exemple.
Ensuite, j'ai fait mon stage de fin d'études à l'IRSN, ça m'a plu. J'ai décidé d'y revenir quelques années après !
Racontez-nous un moment qui vous a rendu fière dans votre parcours.
Lors d'une expérience professionnelle, lorsque j'étais en prestation pour le CEA de Saclay, ma manager de l'époque m'a confié un dossier important malgré mon peu d'expérience. Il s'agissait de la rédaction d'un dossier de demande de modification de ventilation sur une installation nucléaire. Finalement, ça s'est très bien passé et j'ai été fière qu'on me fasse confiance. Ce genre d'expérience positive donne de l'assurance pour la suite de son parcours !
Quelles sont, selon vous, les idées reçues qui font que les femmes sont moins nombreuses dans les milieux scientifiques ?
Parmi les idées reçues, la plus importante consiste à croire que les femmes sont plus littéraires et les garçons seraient plus forts en maths. L'éducation influence l'avenir des enfants puisqu'on a tendance à orienter les jeunes garçons vers des jeux de construction, des mécanos… C'est moins le cas pour les petites filles. Cela dit, la société évolue actuellement. Il faut poursuivre ce mouvement vers une éducation moins rigide. Je pense aussi que les femmes ne devraient plus se mettre de barrière. Pour oser plus et accepter la prise de risque. Ce n'est pas grave si on n'est pas parfaite ! Enfin, en matière de carrière les questions en lien à la maternité peuvent être bloquantes dans certaines entreprises. À l'IRSN, il y a beaucoup de femmes qui sont cheffes de bureau, donc ces problématiques-là n'existent pas vraiment. C'est important de dire que dans le monde professionnel les choses peuvent aussi bien se passer !
Retrouvez les autres portraits !
Sonia Chuzel, physicienne, chargée des méthodes et moyens d'analyse au Laboratoire de télédétection de l'IRSN