Séismes : l’IRSN publie une base de données des failles actives (BDFA)

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09/06/2020

​​La prise en compte de l’aléa sismique,​ dont une des étapes consiste à identifier les failles potentiellement actives, est indispensable pour garantir la sûreté des installations nucléaires. L’IRSN en publie une base de données en libre accès pour le territoire français métropolitain (BDFA). Véritable photographie des données disponibles en 2014, cette élaboration a bénéficié du soutien du Ministère de la transition écologique et solidaire.


 Il s’agit d’une synthèse de connaissances visant à recenser les failles connues et susceptibles de produire des séismes dans le futur. En effet, identifier et caractériser les failles ayant eu une activité dans les temps géologiques récents est une étape fondamentale pour évaluer l’aléa sismique. Dans le cadre de la sûreté nucléaire, cette démarche est notamment préconisée par les guides tels que la règle fondamentale de sûreté (France) ainsi que ceux de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) ou de l’agence américaine de régulation nucléaire (US NRC). 

La BDFA est une représentation cartographique des failles potentiellement actives du territoire français métropolitain, classées selon l’âge des derniers mouvements observés. Elle résulte d’une synthèse des connaissances bibliographiques incluant les cartes géologiques, les publications et les rapports scientifiques disponibles en 2014. Le champ d’investigation de la synthèse réalisée a été principalement focalisé sur les failles cartographiées sur plus de 10 km de longueur en surface et dont tout ou partie se trouve dans un rayon de 50km autour des installations nucléaires de bases. Cette base est une photographie d’un état des connaissances à un moment donné (2014) ; il est ainsi possible que des séismes se produisent dans le futur sur des failles non identifiées dans la base de données. A titre d’exemple, ce fut le cas pour le séisme survenu le 11 novembre 2019 sur la commune du Teil qui s’est produit sur une telle faille, nommée la faille de Rouvière. Il est toutefois à noter que cette faille appartient au faisceau de la faille des Cévennes, dont certains segments sont considérés comme potentiellement actifs dans la BDFA (faille des Cévennes, Faille de Saint Montan et faille de Marsanne). 

La BDFA complète la base de données NeoPal (accessible via le site Géorisques) des indices de déformation récente et a vocation à être étendue à l’ensemble du territoire métropolitain. Un tel travail est aujourd’hui en cours au sein du réseau de sismologie français (RESIF) dans lequel une action est coordonnée par des chercheurs issus de la communauté des sciences de la terre. 

Les premiers résultats des travaux menés seront présentés en 2020 lors d’une conférence dédiée >> En savoir plus
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Découvrir la base de données des failles actives (BDFA)​

Qu'est-ce que la BDFA ?​