Contraintes induites par la collision alpine au Mio•Pliocène en France septentrionale
01/09/2005
MURIEL ROCHER, MARC CUSHING, FRANCIS LEMEILLE and STÉPHANE BAIZE
Bull. Soc. Géol. Fr., 2005, t. 176, n 4, pp. 319-328
Type de document >
*Article de revue
Mots clés publication scientifique >
faille/fracture
,
séismes
Unité de recherche >
IRSN/DEI/SARG/BERSSIN
Auteurs >
BAIZE Stéphane
,
CUSHING Edward
,
LEMEILLE Francis
,
ROCHER Muriel
Dans la plupart des roches, les contraintes tectoniques induisent des déformations cristallines, telles que le maclage mécanique de la calcite. L'analyse de ces macles permet de reconstituer à la fois les directions et les valeurs des paléocontraintes. Cette note propose une amélioration de la méthode d'Etchecopar qui permet de réduire les incertitudes associées aux valeurs des contraintes. Cette méthode améliorée a été appliquée sur des échantillons de calcite, prélevés le long d'une section orientée SE-NW, allant du Jura à l'île de Wight, afin de déterminer les épisodes tectoniques successifs du Cénozoïque (appelés dans cette note compression « pyrénéenne », extension « oligocène », compression « alpine »), puis de caractériser le champ de contraintes alpin du Mio-Pliocène de l'avant-pays des Alpes occidentales. Le champ de contraintes alpin présente des variations de directions, de régime et de grandeurs des contraintes. La contrainte principale horizontale est orientée E-W dans le Sud de la France, WNW-ESE dans le centre, et NW-SE dans le Nord. Cette disposition en éventail peut être attribuée au poinçonnement des Alpes sur le Jura. Le régime de contraintes dominant est compressif dans le Jura et évolue rapidement en direction du NW vers un état de contraintes décrochant, puis vers une extension perpendiculaire au-delà du centre du Bassin parisien. Contrairement aux contraintes des avant-pays pyrénéen et appalachien récemment étudiés, les contraintes alpines ne décroissent pas de manière significative du Jura vers l'avant-pays (30 à 25 MPa). De plus, les valeurs des contraintes varient d'une région à une autre: elles sont faibles aux abords du seuil de Bourgogne, fracturé et en surrection durant cet épisode tectonique, et fortes dans le centre du Bassin parisien moins fracturé et subsident à la même époque. Ce contraste peut être expliqué par les variations d'épaisseur de la croûte, le gauchissement de la croûte au Mio-Pliocène et l'intensité de la fracture pré-existante. |
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