Avis de l’IRSN sur la sûreté et la radioprotection de l’usine de production de radioéléments artificiels exploitée par la société CIS bio international sur le site de Saclay (Essonne)
Le 7 mars 2012, l’IRSN a présenté au Groupe permanent d’experts pour les laboratoires et usines (GPU), réuni à la demande de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN), les conclusions de son expertise des compléments apportés au dossier de réexamen [1] de la sûreté de l’usine de production de radioéléments artificiels (UPRA – INB n° 29) exploitée par la société CIS bio international sur le site de Saclay.
Ces compléments ont été transmis en réponse aux demandes formulées par l’ASN à la suite de l’examen par le GPU, lors de la réunion du 7 juillet 2010, du réexamen de sûreté de cette installation. Le GPU avait alors considéré que les éléments présentés par CIS bio ne permettaient pas de conclure à ce stade quant au caractère suffisant des dispositions retenues en vue d’une exploitation pérenne de l’installation (plus d'information).
Les activités de cette installation, créée au début des années 60, sont la fabrication de produits radiopharmaceutiques à destination de la médecine nucléaire et la reprise de sources scellées usagées, en vue de leur élimination. Cette dernière opération résulte des obligations réglementaires de l’exploitant au titre d’anciennes activités de production.
L’IRSN a examiné la sûreté et la radioprotection de l’installation présentées dans les compléments transmis par la société CIS bio international. Dans son rapport, l’IRSN a relevé que la société CIS bio international a poursuivi la réalisation des importants travaux de rénovation de l’installation, entrepris depuis 2005, ceux-ci n’étant toutefois pas complètement finalisés. Cependant, l’IRSN a considéré que l’exploitation de l’installation ne peut être poursuivie sans la réalisation, dans les meilleurs délais, de nombreux travaux, concernant notamment la maîtrise des risques d’incendie (mise en œuvre d’extinction automatique d’incendie, évacuation de matières radioactives entreposées dans un certain nombre de zones de l’installation afin de diminuer les quantités susceptibles d’être rejetées en cas d’accident).
1- Le réexamen périodique de la sûreté d’une installation nucléaire de base par l’exploitant nucléaire est défini par la loi 2006 - 686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire ; il se conclut par la remise d’un dossier de sûreté à l’ASN, présentant le bilan de ce réexamen. Ce dossier fait l’objet d’une expertise par l’IRSN, à la demande de l’ASN.