Synthèse du rapport de l’IRSN sur la sûreté du centre de stockage de la Manche ainsi que sur le projet de couverture plus pérenne des ouvrages de stockage de déchets de ce centre
Conformément au décret n°2003-30 du 10 janvier 2003 relatif au passage en phase de surveillance du centre de stockage de la Manche (CSM), l’ANDRA a procédé à un réexamen de la sûreté de ce centre et a transmis un rapport sur l’intérêt de mettre en place une couverture plus pérenne des ouvrages de stockage. L’ANDRA a également établi un projet de rapport dit « mémoire de synthèse » relatif à la préservation de la mémoire du centre.
Le 8 décembre 2009, l’IRSN a présenté les conclusions de son expertise de ces différents sujets au Groupe permanent d’experts pour les déchets placé auprès de l’ASN.
Il s’agit du premier réexamen complet de la sûreté de ce centre depuis l’évaluation réalisée en décembre 1998 en vue du passage du centre en phase de surveillance. Il convient de rappeler que ce centre de stockage a reçu, de 1969 à 1994, 530 000 m3 de déchets solides radioactifs, stockés dans différents ouvrages. Un réseau de drainage assure la récupération des eaux infiltrées à travers les ouvrages, qui sont recouverts par une couverture limitant les infiltrations d’eau et protégeant les déchets et leur système de confinement.
L’IRSN a conclu que le CSM ne présente pas d’indices d’évolution anormale de sa capacité de confinement depuis l’évaluation réalisée en 1998 et retient que l’ANDRA exerce une surveillance de qualité. Le comportement du CSM, afin d’être apprécié convenablement, nécessite des interprétations parfois complexes ; il est dès lors nécessaire que l’effort de surveillance déployé par l’ANDRA soit poursuivi.
L’IRSN a également évalué le projet de mise en place d’une couverture plus pérenne des ouvrages de stockage de déchets du CSM. L’adoucissement prévu des pentes de la couverture est une évolution favorable à la sûreté à long terme du centre. L’IRSN estime toutefois que des précisions devraient être apportées par l’ANDRA concernant les dispositions qu’elle a retenues pour assurer un drainage aussi durable que possible de la couverture.
S’agissant enfin des modalités retenues par l’ANDRA pour préserver et transmettre la mémoire du centre, l’IRSN recommande en particulier que soient régulièrement menés des exercices de recherche et d’exploitation des données acquises, notamment par des experts externes à l’ANDRA, afin de valider, et le cas échéant enrichir, les informations transmises aux générations futures.