Savoir et comprendre

La situation en 2012, un an après l'accident de la centrale de Fukushima Daiichi

11/03/2012

 

Dès le 11 mars 2011, l’IRSN s’est mobilisé pour contribuer à analyser le déroulement et les conséquences radiologiques probables de l’accident nucléaire que le séisme puis le tsunami venaient de provoquer sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Un an plus tard, cette mobilisation se poursuivait toujours.

 

En mars 2012, l'IRSN proposait ainsi un premier rapport faisant le bilan de la situation et mettant en perspective les connaissances réunies durant les douze premiers mois suivant la catastrophe pour comprendre la situation des installations nucléaires, évaluer les rejets radioactifs, et analyser et évaluer les conséquences de l’accident sur les travailleurs et l’impact sur la population et l’environnement.

 

Télécharger le rapport IRSN/DG/2012-001 du 12 mars 2012 - Fukushima 1 an après : Premières analyses de l’accident et de ses conséquences

 

L'IRSN a également réalisé un numéro spécial de son magazine d'information Repères consacré aux premières leçons de l'accident. 

 

Télécharger le magazine Repères Spécial Fukushima au format PDF

 

Et le 28 février 2012, l'IRSN organisait un point presse à Paris avec la participation de Jacques Repussard, Directeur général de l’IRSN, Thierry Charles, directeur général adjoint chargé de la sûreté des installations et des systèmes nucléaires, Didier Champion, directeur de la crise, et Jean-René Jourdain, adjoint à la directrice de la protection de l’homme.

2012 - Situation des installations nucléaires de Fukushima Daiichi

Intervention de Thierry Charles, Directeur général adjoint chargé de la sûreté des installations et des systèmes nucléaires à l'IRSN.

Télécharger la présentation Situation des installations nucléaires de Fukushima Daiichi - Février 2012

Télécharger la synthèse Accident survenu à la centrale de Fukushima Daiichi - Point de la situation en février 2012

 

Bilan des conséquences environnementales de l'accident

Intervention de Didier Champion, Directeur de la crise à l'IRSN.

Télécharger la présentation Bilan des conséquences environnementales de l'accident de Fukushima - Février 2012 

Télécharger la synthèse Bilan des conséquences de l'accident de Fukushima sur l'environnement au Japon, un an après l'accident

 

Simulations de la dispersion des rejets radioactifs

En mars 2011, pendant la crise de Fukushima, l’IRSN a publié de premières simulations à l’échelle régionale et globale de la dispersion atmosphérique des rejets radioactifs provoqués par l’accident de Fukushima Daiichi, en utilisant ses outils de modélisation et en collaboration avec Météo France. A l’époque, l’IRSN ne disposait que de données partielles sur les rejets et sur les conditions météorologiques locales.

Courant 2011, l’IRSN a poursuivi un travail approfondi pour estimer de façon plus précise les rejets dans l’atmosphère liés à cet accident et simuler leur dispersion à l’échelle régionale et locale. Ce travail a reposé notamment sur l’exploitation détaillée des résultats de mesure du débit de dose ambiant sur le territoire japonais, et par la fourniture, par Météo France, de données météorologiques plus complètes, obtenues par des modèles opérationnels ou par des observations de terrain au Japon.

 

Dispersion des rejets atmosphériques à l’échelle régionale

Pour simuler la dispersion des rejets atmosphériques à l’échelle régionale (plusieurs centaines de kilomètres autour de la centrale accidentée), l’IRSN a utilisé le modèle ldX de sa plateforme de calcul des conséquences radiologiques C3X. Cette simulation représente le débit de dose dû au panache (en microgray par heure, µGy/h), sans tenir compte du rayonnement émis par les dépôts radioactifs qui se forment progressivement sous le panache.

 

Dispersion des rejets atmosphériques à l’échelle locale

Pour simuler la dispersion des rejets atmosphériques à l’échelle locale (à moins de 80 km de la centrale accidentée), l’IRSN a utilisé le modèle pX de sa plateforme de calcul des conséquences radiologiques C3X. La simulation obtenue à l’aide de ce modèle permet de mieux représenter les forts gradients de concentration des substances radioactives dans l’air lorsqu’on se trouve à courte distance du lieu des rejets. Cette simulation représente le débit de dose dû au panache (en microgray par heure, µGy/h), sans tenir compte du rayonnement émis par les dépôts radioactifs qui se forment progressivement sous le panache. 

 

Dispersion en mer des rejets radioactifs liquides

En 2011, l’IRSN a estimé la quantité de césium 137 susceptible d’avoir été rejeté directement en mer lors de l’accident de Fukushima, en utilisant les résultats de mesure dans l’eau de mer à proximité et au large de la centrale accidentée. La quantité globale de césium 137 rejetée dans l’eau de mer jusqu’à mi-juillet est ainsi estimée à 27.1015 Bq, dont 82% aurait été rejeté avant le 8 avril 2011.

A partir de cette estimation des rejets et en collaboration avec l’Ifremer, une simulation de la dispersion des rejets de césium 137 en mer a été réalisée. Elle s’étend du 23 mars au 26 juillet 2011, date au-delà de laquelle les résultats de mesure du césium 137 sont passés en dessous des limites de détection des techniques d’analyse employées au Japon

 

A noter : afin de rendre visible les faibles niveaux de concentration en césium 137, l’échelle des valeurs de la carte à l’échelle régionale est différente de celle de la carte à l’échelle locale, où les concentrations sont plus élevées.

 

​Les conséquences sanitaires de l'accident de Fukushima

Intervention de Jean-René Jourdain, adjoint à la Directrice de la protection de l’homme de l'IRSN, lors du point presse du 28 février 2012 à Paris.

Télécharger la présentation Les conséquences sanitaires de l'accident de Fukushima Daiichi - Février 2012

Télécharger la synthèse Les conséquences sanitaires de l'accident de Fukushima - Point de la situation en février 2012