Accident de Tchernobyl: « points chauds » de contamination en césium 137 dans le massif Alpin

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06/08/2015

 

La CRIIRAD a effectué en juillet 2015, des mesures afin d’étudier l’évolution de la contamination résiduelle liés aux dépôts radioactifs consécutifs à l’accident de Tchernobyl. Les mesures ont eu lieu dans le territoire concerné par le phénomène dit des « taches de contamination » ou les « points chauds » de césium 137 du Mercantour.

 

Les travaux de la CRIIRAD sont cohérents avec les résultats d’études précédentes de l’IRSN qui ont fait déjà l’objet de nombreuses communications :

 

  • en 1988, une étude décèle la présence de césium 137 sur des surfaces de quelques décimètres-carrés, disséminées dans des prairies d’alpage, et quelquefois regroupées sur des zones de quelques dizaines de mètre-carrés.
  • en 1999 et 2002, des travaux démontrent que ces phénomènes concernent en fait toutes les zones de montagne où de la neige est tombée au début du mois de mai 1986.

 

Au niveau des points chauds, le rayonnement dans l’air (débit de dose) à un mètre au-dessus du sol mesuré par l’IRSN peut atteindre 250 nanosievert/heure (nSv/h), contre 150 nSv/h dans une zone moyenne montagne.

 

Le scénario d’exposition externe le plus pénalisant est celui d’un randonneur qui resterait couché quelques heures sur un de ces points chauds : une dizaine de microsievert (µSv) pour 2 heures d’exposition. Ceci correspond à peu près à la dose reçue pour un aller-retour Paris-Marseille en avion.

 

L’IRSN a également montré que si une vache ou une brebis consommait, au cours de la même journée, de l’herbe provenant d’un de ces points, l’augmentation de l’activité maximale du lait serait extrêmement fugace et n’aurait pas de répercussion sur l’ensemble du lait du troupeau.

 

Ces taches de contamination ne présentent aucun enjeu sanitaire.

 

En cours de finalisation par l’Institut, le constat régional sur les zones de rémanence des retombées des essais d’armes nucléaires et de l’accident de Tchernobyl va permettre de comparer les niveaux de contamination observés sur la période 2013-2015 à ceux menés régulièrement depuis la fin des années 1990 et en 1988 et 1989.

 

Télécharger la note d’information de l’IRSN du 6 août 2015 :

Note d’information sur les « points chauds » de contamination en césium 137 de certains sols de moyenne et haute montagne du massif Alpin (PDF, 235 Ko)