Défauts sur la cuve du réacteur n°3 de la centrale belge de Doel
Lors de l’arrêt pour visite décennale du réacteur n°3 de la centrale belge de Doel en juin 2012, un contrôle au moyen de sondes à ultrasons a été réalisé sur l’ensemble de la partie cylindrique de la cuve. Ce type de contrôle, employé pour la première fois sur une cuve de réacteur en Belgique, visait à détecter d’éventuels défauts dans l’acier de la cuve, dont l’épaisseur est d’environ 200 mm. Les défauts détectés, de type DDH (défauts dus à l’hydrogène), auraient pour origine un processus de forgeage mal maîtrisé lors de la fabrication de la cuve.
Le réacteur n°2 de la centrale belge de Tihange étant équipé d’une cuve de même provenance, des contrôles seront réalisés sur cette cuve lors de son arrêt programmé en septembre 2012.
En France, le même type de contrôle que celui réalisé à Doel est effectué lors de chaque visite décennale des réacteurs. A ce jour, aucun défaut comparable n’a été mis en évidence sur un réacteur en service en France. Au cours des 30 dernières années, quelques composants destinés au parc électronucléaire français ont présenté lors de leur élaboration des défauts de même type, mais ceux-ci ont toujours été détectés lors des contrôles de fabrication et les pièces concernées ont été mises au rebut. Enfin, les cuves équipant le parc nucléaire français ne proviennent pas du même fournisseur que celle de Doel 3.
L’IRSN pourra apporter son appui technique aux organismes de sûreté belges à la demande de ceux-ci, et ne manquera pas de réunir par ailleurs toutes les informations qui pourraient être utiles pour le contrôle de la fiabilité des installations nucléaires françaises.
Selon des informations transmises par l’autorité de sûreté belge, d’autres cuves de réacteurs en service dans le monde ont été fabriquées par le même constructeur. Une information a été diffusée à ce sujet par les organismes de sûreté belges à l’ensemble des autorités de sûreté concernées via l’AIEA.