Fukushima 1 an après : l’IRSN publie un rapport sur ses premières analyses de l’accident et de ses conséquences
Dès le 11 mars 2011, l’IRSN s’est mobilisé pour contribuer à analyser le déroulement et les conséquences radiologiques probables de l’accident nucléaire que le séisme puis le tsunami venaient de provoquer sur le site de Fukushima Dai-ichi à environ 200 km au nord-est de Tokyo.
Les analyses de l’IRSN, menées en temps réel à partir des informations disponibles communiquées par l’exploitant ou les autorités japonaises, ont servi pendant la phase aigüe de l’accident à éclairer les autorités françaises dans la perspective de la protection des membres de la communauté française de plusieurs milliers de personnes présente au Japon. L’IRSN a assuré ce rôle d’éclairage et d’anticipation de manière totalement transparente, en rendant systématiquement publics les résultats de ses analyses et en facilitant l’accès des medias à ces informations.
Un an plus tard, cette mobilisation se poursuit. Le rapport publié aujourd'hui fait le bilan et met en perspective les connaissances réunies par l’Institut durant les douze premiers mois suivant la catastrophe pour comprendre la situation des installations nucléaires, évaluer les rejets radioactifs, et analyser et évaluer les conséquences de l’accident sur les travailleurs et l’impact sur la population et l’environnement.
Sur la base des informations disponibles, une première analyse de l’enchaînement des événements est présentée. Il est à noter qu’un an après l’accident, le déroulement complet de la séquence échappe encore à la compréhension précise.
Pour ce qui concerne les rejets radioactifs, les travaux sur l’évaluation des quantités rejetées dans l’air et en mer, ainsi que sur leur dispersion, sont présentés mais doivent encore être considérés comme provisoires. Il est à noter qu’un effort important a été accompli au Japon pour caractériser la contamination environnementale. Celle-ci a fortement diminué dans les semaines et les mois qui ont suivi l’accident. Les risques les plus élevés pour la population se sont concentrés sur le premier mois. Aujourd’hui et pour de nombreuses années subsiste une contamination de l’environnement par le césium radioactif ; ceci aura pour effet de compliquer le retour dans les territoires évacués les plus contaminés.
Pour ce qui concerne le volet sanitaire de la catastrophe, les travaux de l’IRSN ont porté sur des premières évaluations des doses potentiellement reçues par la population japonaise pendant la phase des rejets et par l’exposition externe aux dépôts radioactifs au cours de la première année après l’accident. Les différentes études épidémiologiques de suivi de la population, qui ont été lancées au Japon, sont présentées.
Télécharger le rapport de l’IRSN : Fukushima 1 an après : Premières analyses de l’accident et de ses conséquences