Guerre en Ukraine : la mobilisation de l'IRSN au service des pouvoirs publics et des citoyens

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02/05/2023

Le 24 février 2022, les troupes russes envahissent l’Ukraine sur quatre fronts. Rapidement elles prennent le contrôle du site de Tchernobyl. Dès le lendemain, l’IRSN mobilise son organisation de crise et active son Centre technique de crise (CTC) à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) afin d’assurer ses missions d’appui technique et scientifique auprès des services de l’État et des instances internationales. L’IRSN se mobilise également pour répondre aux sollicitations et questionnements des médias et de la société civile. Ses équipes produisent des notes d’information et des documents pédagogiques sur la situation des installations nucléaires en Ukraine afin de contribuer à une compréhension des risques.

Mais la guerre se prolonge. À diverses périodes, des installations nucléaires ukrainiennes sont la cible de tirs d’artillerie. La situation suscite des inquiétudes. Jamais jusqu’alors un pays nucléarisé n’avait été le théâtre d’un conflit armé de cette ampleur. Jamais des centrales nucléaires n’avaient été utilisées comme des cibles militaires, alors qu’elles n’ont pas été conçues pour résister à un acte de guerre. Jamais un risque d’accident radiologique grave n’avait menacé l’Europe dans la durée.

La crise ukrainienne, sur le continent européen, est très différente de celle de la centrale de Fukushima-Daiichi qui, en 2011, avait conduit l’IRSN à gréer le CTC en 24/7 pendant quelques semaines. La crise japonaise, comme les autres crises internationales marquantes de l’histoire du nucléaire civil et de la sûreté, était liée à un accident grave avéré qui affectait simultanément plusieurs réacteurs d’un même site. Au 31 décembre 2022, aucune des attaques dirigées contre les installations nucléaires ukrainiennes ou des infrastructures électriques n’a provoqué de dommages sur des zones critiques, ni d’épisode de rejet radioactif. Aucune élévation anormale de la radioactivité n’a été détectée par les réseaux de surveillance, ni en Ukraine, ni dans les pays limitrophes. Néanmoins des risques majeurs persistent.

Aussi, l’Institut reste mobilisé en veille active. Il continuera à soutenir les démarches engagées pour préserver la sûreté nucléaire par les organismes de sûreté, aux niveaux européen et international, au premier rang desquels l’AIEA et son directeur général Rafael Grossi.

Anticiper, surveiller, s’adapter, informer, découvrez les coulisses de la mobilisation de l’IRSN tout au long de la crise Ukrainienne dans son dossier : « Guerre en Ukraine : la mobilisation de l’institut au service des pouvoirs publics et des citoyens »

Pour en savoir plus :

Consulter notre page « Situation des installations nucléaires en Ukraine », régulièrement mise à jour.