Lancement du projet ANR Amorad
L’IRSN a lancé le 1er novembre 2013 pour six ans le projet Amorad (Amélioration des modèles de prévision de la dispersion et d’évaluation de l’impact des radionucléides au sein de l’environnement) retenu par l’Agence nationale de recherche (ANR) dans le cadre de l’appel à projet Recherche en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection (RSNR) 2012.
Amorad vise à améliorer les modèles de prévision de la dispersion des radionucléides dans l’environnement. Cela ouvrira la voie au développement d’outils pour évaluer l’impact des rejets radioactifs des installations nucléaires après un accident (voire à d’autres situations, par exemple en fonctionnement normal). Il a également pour but d’évaluer l’impact de ces radionucléides sur deux compartiments environnementaux portant les traces de l’accident de Fukushima : d’une part le milieu marin, d’autre part les écosystèmes terrestres et les eaux de surface associées. Ce projet doit lever les incertitudes qui subsistent dans les calculs et modélisations pour évaluer les conséquences radiologiques et dosimétriques en cas d’accident grave comme ceux de Tchernobyl et de Fukushima.
Coordonné par l’IRSN qui mobilise sept laboratoires (six du Pôle Radioprotection et un du Pôle Sûreté), Amorad regroupe 13 partenaires interdisciplinaires en océanographie, géochimie, biologie appliquée, etc. L’IRSN, l’Andra et l’Université de Tsukuba ont d’ores et déjà effectué une campagne préliminaire d’échantillonnage en novembre-décembre dernier dans les forêts de cèdres de Kawamata, un bourg situé près de Fukushima. L’IRSN, et le LSCE, accompagnés du BRGM, ont également prélevé de l’eau, des matières en suspension et des sédiments dans les rivières alentours, dans le but d’estimer la quantité de radionucléides apportée par lessivage des sols.