Avis de l’IRSN sur la demande de modifications relatives aux rejets et prélèvements d’eau du site nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux
Le 16 janvier 2014, en réponse à une demande de l’ASN, l’IRSN a transmis son avis sur la demande de modifications relatives aux rejets et prélèvements d’eau du site de St-Laurent-des-Eaux.
L’analyse de l’IRSN a porté tout d’abord sur la composition des effluents radioactifs et chimiques rejetés pendant les étapes 1 et 2 du démantèlement des réacteurs A1 et A2. Ainsi, l’IRSN estime nécessaire que l’exploitant consolide les quantités de radionucléides rejetés à l’atmosphère, notamment les rejets de chlore 36.
L’étude d’impact environnemental réalisée par l’IRSN pour les rejets de l’ensemble du site de St-Laurent-des-Eaux confirme l’absence de risque radiologique pour les écosystèmes terrestres et aquatiques. Elle ne met pas en évidence un risque ajouté pour l’écosystème aquatique de la Loire dans la zone de bon mélange, dû aux rejets de phosphates, d’éthanolamine (et de ses produits de dégradation) et de métaux (sauf pour l’aluminium et le cuivre pour lesquels, sur la base d’une estimation prudente, un tel risque ne peut être exclu).
Du point de vue de l’impact sanitaire, l’IRSN estime les doses efficaces totales des populations les plus exposées aux rejets de l’ensemble du site de St-Laurent-des-Eaux de l’ordre de 5 µSv/an, doses très faibles qui n’appellent pas d’observation. De même, la survenue d’un effet toxique sur la population des rejets de métaux (hors aluminium) par le site de St-Laurent-des-Eaux est très peu probable. Pour l’aluminium, un éventuel effet néfaste sur la santé proviendrait des concentrations déjà présentes en amont dans la Loire.