Un appareil destiné aux travaux pratiques dans les lycées.

M.Ch. ROBÉ1, Cl. BERTRAND2, B. BONIN3 Radioprotection 2003, Vol. 38, n° 1, p. 75-77

Les programmes de physique du baccalauréat ont changé à la rentrée de 2002. La radioactivité, jusqu'alors traitée hâtivement en classe de première, est devenue une composante plus importante du programme de la terminale S. Dès 2001, le groupe d'experts de physique et chimie du ministère de l'Éducation nationale, présidé par Jacques Treiner, avait demandé à la COGEMA (Bernard Bonin) de mettre au point une expérience de travaux pratiques sur le thème de la physique du noyau, et, en particulier, sur la radioactivité. Auparavant (classe de première), on employait un compteur de radioactivité bêta, qui permettait de réaliser des études sur la statistique des désintégrations d'une source de césium-137. Mais l'observation de la décroissance est hors de portée des élèves, étant donnée la période de ce radionucléide. Il fallait trouver une expérience en liaison avec les sciences de la Terre et le programme de mathématiques. La COGEMA sollicita l'intervention de l'IRSN (alors IPSN). Après une réflexion commune, nous avons proposé d'adopter le thème de la radioactivité naturelle, et plus particulièrement celui du radon, omniprésent à la surface de la Terre. Il se trouve à des concentrations toujours mesurables dans l'air, quelle que soit la région. On fait l'hypothèse de départ qu'il existe, dans l'établissement, un carré de pelouse. L'idée de mesurer le radon et les démonstrations préliminaires reçurent l'adhésion du groupe d'experts, dont Georges Charpak. L'expérience sur le radon est mentionnée dans les programmes officiels (bulletin officiel du 30 août 2001). 1 IRSN, Département de Protection de I'Environnement, B.P. 17, 92262 Fontenay-aux-Roses Cedex, France. 2 ALCADE, B.P. 46, 87250 Bessines-sur-Gartempe, France. 3 COGEMA, B.P. 4, 78141 Vélizy Cedex, France.