Comportement hydromécanique différé des barrières ouvragées argileuses gonflantes
09/12/2013
Simona Saba a soutenu sa thèse le 9 décembre 2013.
Type de document >
*Mémoire/HDR/Thèse
Dans le but de vérifier l’efficacité des dispositifs de scellement ou des barrières ouvragées dans le stockage géologique des déchets radioactifs, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a mis en oeuvre le projet expérimental SEALEX (SEALing performance EXperiments) auquel ce travail est étroitement lié. Dans le cadre de ce projet, des essais in situ sont effectués à l’échelle représentative et dans des conditions naturelles sur un mélange compacté de bentonite et de sable. Ce matériau de mélange a été choisi pour sa faible perméabilité et surtout pour sa capacité de gonflement qui permet de colmater les vides existant dans le système, notamment le vide technologique correspondant au vide radial entre le noyau de scellement et la roche hôte et qui est inévitable au cours de l’installation du noyau dans le forage. Une fois les vides scellés, le gonflement à volume constant engendre une pression de gonflement aussi bien sur la roche hôte (radiale) que sur les structures de confinement en béton (axiale). Le comportement de ce matériau dans ces conditions de couplages hydromécaniques est alors étudié dans ce travail. La microstructure du matériau à son état initial a été premièrement examinée par micro-tomographie rayons-X. Ceci a permis de caractériser la distribution des grains de bentonite et de sable ainsi que le réseau de pores dans l’échantillon. Des macro-pores se sont retrouvés concentrés à la périphérie de l’échantillon ainsi qu’entre les grains de sable, ce qui pourra affecter à court terme la perméabilité. L’hydratation du même matériau en condition de gonflement limité a été ensuite observée par photographie 2D et par micro-tomographie aux rayons-X. Le mécanisme de gonflement par production de gel de bentonite, la cinétique de gonflement, la diminution de densité et l’homogénéisation du matériau final ont été analysés. L’hydratation en conditions de gonflement empêché a été aussi étudiée par des essais où la pression de gonflement a été mesurée dans deux directions : radialement et axialement. La différence retrouvée entre les pressions de gonflement axiales et radiales indique la présence d’une anisotropie de microstructure qui a été analysée en fonction de la masse volumique sèche de bentonite dans le mélange. Des essais en modèle réduit reproduisant à une échelle 1/10ème les essais in situ (SEALEX) ont été également effectués afin d’étudier le comportement du noyau compacté après rupture des structures de confinement. Des mesures locales de pression de gonflement le long des échantillons ont permis de mettre en évidence l’évolution du gradient de densité durant le gonflement axial. Finalement une comparaison entre les résultats obtenus dans ce travail et ceux d’un essai in situ (SEALEX) a été faite. Une bonne correspondance entre les valeurs d’humidités relatives a été retrouvée pour les mêmes longueurs d’hydratation tout en prenant en compte la saturation par le vide technologique radial. Un facteur de temps égal à 100 a été retrouvé en comparant les pressions de gonflement entre les essais à échelle réduite (1/10) et les essais in situ.
Migration content title
Texte complet
Migration content text
Migration content title
Laboratoire IRSN impliqué
Migration content text
Migration content title
Contact
Migration content text